Dans Le Point, Marine Le Pen explique pourquoi elle propose le déremboursement de l'avortement :
"Des médecins tirent la sonnette d'alarme sur le fait que l'IVG est utilisée par certaines femmes comme un mode de contraception, ce qu'ils appellent les "avortements en récidive". Or, la communauté n'a pas à prendre en charge financièrement les avortements en récidive, surtout au moment où un tiers des Français ne se soignent plus, ou alors incorrectement par manque de moyens. Alors, il y a des choix à faire, même si je reconnais qu'ils peuvent être difficiles. On va déshabiller Pierre pour habiller Paul. On va déshabiller Pierre qui a le choix de ne pas recourir à l'avortement, parce que, en amont, on lui aura donné la possibilité d'avoir accès à de la contraception pour habiller Paul qui est une personne âgée, qui a une maladie de longue durée et qui ne se soigne plus correctement, car il n'a plus les moyens de le faire."
Malheureusement, la contraception n'est pas une alternative à l'avortement. Au contraire, le développement de la contraception entraîne la croissance du nombre d'avortements. 75% des femmes ayant avorté étaient sous contraception.
Cette position sur le déremboursement de l'avortement, si elle est un premier pas vers l'abolition totale de l'avortement, pourrait avoir une cohérence.