De Bernard Antony :
« Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes » (Coran, III, 110)
La communauté des croyants, « l’oumma », est, après l’obéissance à Allah et à son prophète, une des valeurs fondamentales de l’islam, bien plus que la personne dont le mot, pas plus que celui de « liberté » ne figure dans le Coran, ni dans les Hadîths.
Or M. Macron vient lui aussi, au Congrès des maires de France, de répéter la ritournelle de la condamnation du communautarisme, aussi inutile que la condamnation de « l’islam politique ». Et d’ailleurs, parce que l’islam est avant tout un communautarisme, les lois et les règles d’organisation, en tous domaines, de la communauté, la charia, sont évidemment dans l’ordre de la politique.
On est là devant la frilosité avec laquelle la plupart des hommes politiques considèrent l’idéologie totalitaire mahométane.
Ils refusent de voir que pas plus qu’il ne saurait être non politique, l’islam ne saurait être non communautariste.
Car l’islam, c’est la vie de chacun sous la surveillance de tous, qui observent la conformité de chacun à la charia pour tous.
On le vérifie aisément lors de la période du ramadan que, dans les 57 pays musulmans, comme dans nos quartiers islamisés, nul ne saurait impunément transgresser.
Aussi, exiger de l’islam qu’il ne soit pas communautariste, c’est comme si l’on exigeait de l’Indouisme qu’il tolère de manger de la vache.
De même, redisons-le, on peut exiger de l’islam qu’il ne soit pas terroriste, mais pas qu’il ne soit pas politique ! Car ce n’est pas Mahomet qui a prescrit de « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Le vrai défi que devrait relever le pouvoir politique, c’est celui de l’islamisation croissante de notre territoire. Ce n’est pas en interdisant des listes communautaires aux élections municipales qu’on le relèvera. L’islam n’a pas besoin de pareilles listes pour progresser. Ses adeptes sont généralement plus futés. D’autant que M. Mélenchon, et bien d’autres, ouvrent bien volontiers leurs listes aux islamo-gauchistes.
Ce que M. Macron, son gouvernement et les autres politiciens devraient faire d’abord, c’est d’en finir avec l’escroquerie de « l’islamophobie » sous l’imputation de laquelle on interdit de plus en plus la liberté d’expression, de critique, de réfutation et d’opposition à l’islam.
C’est évidemment ce que nous développerons dans notre important colloque du 30 novembre.
- Les droits de l’enfant de la République du Panthéon
J’entends ce jour à la radio la retransmission de la cérémonie organisée au Panthéon pour la journée internationale des droits de l’enfant.
On y a fait déclamer à des gamins la longue liste des droits qu’ils auraient rédigée.
Bien sûr, pas une allusion aux devoirs qui sont pourtant les seules garanties de l’application des droits !
Je n’ai rien entendu sur le plus fondamental, sur le premier des droits qui est pour les enfants conçus : le droit de naître. Rien sur le devoir de respect de la vie innocente.
Après le bidonnage Greta Thunberg, on ne s’arrête plus de faire parler des enfants et même de leur faire croire que ce sont eux qui ont concocté ce qu’on leur fait dire. Ce n’est certes pas nouveau et tous les totalitarismes ne se sont pas privés de manipuler les enfants et les jeunes gens.
Jean-Jacques Rousseau dans « Émile ou l’éducation des enfants » a été un grand maître dans l’énoncé des méthodes de manipulation pédagogique. On peut y lire par exemple : « Il faut que l’enfant ne fasse que ce qu’il veut. Mais en réalité, il faut qu’il ne fasse que ce que vous vouliez qu’il fasse ». Depuis Rousseau, on n’a cessé de perfectionner les techniques de manipulation des individus par l’utilisation des lois de la dynamique des groupes et même par celles de la dynamique des peuples. Et même, on sacralise cela : au Panthéon.