Après avoir assimilé la nutrition à un soin et avoir introduit la sédation terminale, voilà un autre coin proposé cette fois par l’Académie de médecine, dans le cadre du projet de loi sur la fin de vie annoncé pour la fin de l’été 2023.
Dans un avis adopté le 27 juin par 60 voix pour, 24 voix contre et 10 abstentions, et rendu public ce 17 juillet, l’Académie tente d’unir l’inconciliable en excluant d’un côté le recours à l’euthanasie, mais en se prononçant de l’autre pour une reconnaissance de l’assistance au suicide sous « conditions impératives ». Sic.
L’Académie l’envisage ainsi une « dérogation exceptionnelle » pour « les très rares personnes dans l’incapacité de pratiquer elles-mêmes l’acte suicidaire ». La décision pourrait alors revenir
« soit à une juridiction collégiale, soit à un magistrat spécialisé afin de ne pas la faire porter aux seuls professionnels de santé, en dissociant ceux qui soignent de ceux qui décideraient l’euthanasie ».
L’expérience montre que les dérogations exceptionnelles sont faites pour devenir la norme. C’est la stratégie maçonnique des petits pas pour faire accepter la culture de mort. L’Académie liste un certain nombre de conditions (évaluation collégiale, exclusion des maladies psychiatriques, exclusion des mineurs, accès aux soins palliatifs, clause de conscience pour les soignants) dont on sait qu’elles finiront pas être emplafonnées puis abrogées.
Biem
Je ne vois même pas pourquoi ils prennent cette peine.
Pour suivre leur doctrine, il suffit d’arrêter les “soins” apportés aux suicidaires, et les laisser aller suivant leur nature, mourir de faim et de soif.
Non?
TontonJean
A quand la fermeture des zepads ou Maison de retraites? comme le disait M. Attali, toujours à l’élysée depuis M. Mitterand “à partir de 65 ans on coute plus que l’on ne rapporte, donc…..”. Mais, au fait, quel âge à ce noble dignitaire?
jlmont
qu’ils commencent par nous montrer l’exemple !
C.B.
“L’Académie l’envisage ainsi une « dérogation exceptionnelle » pour « les très rares personnes dans l’incapacité de pratiquer elles-mêmes l’acte suicidaire ». La décision pourrait alors revenir (…)”
De quoi est-il question au juste: ces “très rares personnes” sont elles dans l’incapacité de “pratiquer elles-mêmes” (en termes crus de “se piquer” ou “d’avaler un poison”) ou de “décider”?
Autrement dit: cherche-t-on quelqu’un pour condamner à mort ou un bourreau pour exécuter la condamnation?
incongru
je crois, sans être sur, que les bourreaux ne se bousculent pas pour oeuvrer, d’où toutes ces simagrées