Communiqué d’Alliance Vita:
En votant un droit au suicide assisté et à l’euthanasie, habilement dissimulés derrière l’expression « aide à mourir », les députés viennent de rompre avec trois fondements essentiels de la vie en société : la solidarité vis-à-vis des plus fragiles, la prévention universelle de tout suicide et la confiance entre les soignants, les soignés, et leurs proches.
En levant l’interdit de tuer dans un contexte sanitaire marqué par les difficultés croissantes rencontrées par les Français pour accéder aux soins, les élus ont pris un risque redoutable : que des personnes malades se tournent vers la mort administrée faute d’accès rapide aux soins appropriés.
L’adoption à l’unanimité de la proposition de loi relative aux soins palliatifs, si essentielle qu’elle soit, ne saurait compenser les effets délétères de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie : d’abord parce que la stratégie décennale des soins palliatifs devra s’étaler sur dix ans tandis que la prétendue « aide à mourir », si elle entrait en vigueur, serait immédiatement disponible. Ensuite parce que la culture palliative d’accompagnement et de soulagement est aux antipodes des pratiques euthanasiques, qui sont toujours brutales et parfois expéditives.
Dès le début des débats, et en s’appuyant sur les exemples étrangers, Alliance VITA a mis en garde contre le caractère illusoire d’un cadre qu’on prétend strict : il est voué à dériver dès lors que l’interdit de tuer est levé. Le texte voté aujourd’hui donne raison à cet avertissement tant les critères ont déjà été élargis, à commencer par celui d’une situation de fin de vie, tout simplement évacué. Les critères actuels font potentiellement entrer dans le champ éligible des centaines de milliers de personnes.
Quand la mort administrée est présentée comme une solution face à la souffrance, la désespérance devant la vulnérabilité tend à contaminer les esprits. Et les premières victimes de cette désespérance, ce sont les personnes les plus fragiles, menacées par le suicide – sous toutes ses formes – et l’euthanasie.
Faire du suicide une option souhaitable et légiférer pour que l’Etat l’organise, contribue à banaliser le passage à l’acte : l’incitation au suicide prend la place de la prévention ! En consacrant un « droit » d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie, les élus ratifient par ailleurs une vision ultra libérale de la société, celle du chacun pour soi où prime l’autonomie sur l’interdépendance et où les plus faibles se voient implicitement poussés vers la sortie par les plus forts.
Dans un contexte politique instable et alors que le système de santé ne cesse de se dégrader, la volonté des députés de créer un guichet d’accès au suicide assisté et à l’euthanasie apparaît tout aussi injuste qu’irresponsable. Il y a urgence à faire entendre la voix de ceux qui sont fragilisés par ces lois stigmatisantes. Dans les mois à venir le processus législatif va se poursuivre mais l’histoire est loin d’être écrite : l’heure est à la multiplication des actions contre toute forme de suicide assisté ou d’euthanasie et pour la généralisation de l’accès aux soins palliatifs et à la lutte contre la douleur partout en France.
France Fougère
Mon député, Thierry Benoît,, Fougères en Ille et Vilaine, a voté Contre ! Merci à lui.
Il va falloir être fort- encore plus quand les forces physiques manquent ou manqueront et défendre les plus vulnérables.
Car il s’agit de s’opposer au Mal.
cadoudal
L’ euthanasie est une valeur de la République exemplaire promise par le candidat Macron aux électeurs.
Il est consternant de voir qu’il n’y a pas assez de justes à Sodome pour sauver le pays et la civilisation.
Christiane
Je suis fière que notre député, Matthieu Bloch (25) se soit opposé à cette loi criminelle et satanique !
Jerome
Bientôt un permis de tuer ?
« Si l’euthanasie est actée, il faudra changer le code pénal ! » – Charlotte d’Ornellas
https://www.youtube.com/watch?v=bWK3_aKOgy8
cadoudal
L’euthanasie , c’est bon :
pour le budget de l’ Etat et celui de la Sécu;
pour les héritiers impatients.