Récit d'une manipulation médiatique décryptée par IHS News :
"[D]ébut septembre déjà, le quotidien italien La Repubblica avait indiqué que lors d’un entretien téléphonique entre M. Barroso et M. Poutine, ce dernier avait refusé de répondre à une question sur la présence de soldats russes en Ukraine, et s’était fait menaçant en déclarant: «Si je le veux, en deux semaines, je prends Kiev». Si la Commission Européenne avait déclaré qu’elle ne souhaitait pas commenter une discussion privée (laissant sous entendre ainsi que le contenu était vrai), la diplomatie russe n’avait pas eu autant de scrupules…le Kremlin avait immédiatement dénoncé cette attaque et s’était dit prêt à rendre public l’enregistrement de la conversation téléphonique entre MM. Poutine et Barroso «pour lever tout malentendu» et cela sur simple demande. Car c’est une chose qui est trop souvent oublié, mais l’ensemble des conversations privées entre responsables politiques sont enregistrées…question de prudence qui, comme nous le voyons ici, n’est pas dénuée de fondement. Ainsi donc suite à cette proposition du Kremlin, on imagine aisément que La Repubblica et les médias, qui ont repris son information, se sont précipités pour demander une copie de la conversation ou du moins du passage incriminé… Pas du tout, le service de presse du Kremlin indique que seuls deux journaux en ont fait la demande (demande satisfaite) mais que ces journaux étaient tous les deux russes. Mais le quotidien italien n’aura perdu aucune crédibilité puisque personne n’aura relevé l’affaire se contentant de la déclaration «Si je le veux, en deux semaines, je prends Kiev»…"