C’est un coup dur pour les théories fumeuses avancées par le Chemin synodal allemand…
Une équipe de chercheurs indépendants a présenté à Hanovre les résultats de la première étude sur les violences sexuelles commises sur des mineurs au sein de la communauté évangélique d’Allemagne (luthérienne). Les chiffres sont beaucoup plus élevés que prévu. Ces résultats permettent de démonter les thèses des partisans de la voie synodale allemande. On estime à 9355 le nombre d’enfants et d’adolescents qui ont été victimes d’abus sexuels en Allemagne depuis 1946. Le nombre d’accusés est de 3 497 ; environ un tiers d’entre eux sont des membres du clergé, c’est-à-dire des pasteurs ou des vicaires. Les accusés sont presque exclusivement des hommes (99,6 %) ; environ trois quarts d’entre eux étaient mariés au moment du premier délit. L’âge moyen des accusés était de 36 ans au moment des faits. Parmi les victimes, environ 64,7 % étaient des hommes et 35,3 % des femmes.
Les scientifiques soulignent que l’étude ne montre que “la partie émergée de l’iceberg”.
Cette étude a des conséquences au niveau catholique. Tous ceux qui affirment que l’Église doit être réformée sur la base des abus sexuels commis par des hommes célibataires sont démasqués, puisque le clergé luthérien est presque entièrement composé de personnes mariées.
En ce qui concerne l’autorité des évêques et le traitement des abus, il n’y a pas eu de différence entre les catholiques et les luthériens, ce qui montre que le problème ne réside pas dans l’autorité conférée aux évêques mais dans la manière dont elle est exercée.
Le chemin synodal allemand perd ainsi la principale excuse pour se réjouir et aller de l’avant. Les arguments concernant la hiérarchie, le célibat des prêtres ou l’absence de femmes prêtres dans l’Église catholique comme causes des abus ne tiennent pas la route, même si de nombreux prélats et d’autres participants à la voie synodale allemande y sont encore attachés.
C.B.
“Parmi les victimes, environ 64,7 % étaient des hommes et 35,3 % des femmes.”
Les fidèles allemands de cette église sont-ils massivement des hommes? Si ce n’est pas le cas, il y a une curieuse distorsion statistique, comme d’ailleurs dans les constats du rapport de la CIASE en France. Ce qui tendrait à faire penser qu’il s’agit plus d’homophilie que de pédophilie?
Ydelo
C’est une possibilité en effet. Une autre vision qui avait été présentée est que les deux tendances soient parfois liées.
Dans tous les cas, la fin du célibat n’est pas une solution, car ce n’est pas le mariage qui va faire disparaitre les attirances homo ou pédophiles.