Déjà plusieurs mois sans nouvelles… Mais l’actualité n’en est pas moins chargée pour Vincent, sa famille et ses amis. Pour faire un point sur ce qui s’est passé et sur l'avenir de Vincent, Maître Jérôme Triomphe et Maître Jean Paillot répondent aux questions du Comité de soutien.
1. Comment Vincent se porte-il ?
Malgré les manquements dans la prise en charge, il a évolué positivement depuis 3 ans, ce dont ont attesté 5 médecins experts des patients en état pauci-relationnel. Le 5 décembre 2016, il a tenté quatre fois de vocaliser, devant ses parents, et la 4ème fois devant deux aide-soignantes qui en ont été impressionnées. Faut-il rappeler que Vincent a survécu à 31 jours sans alimentation en avril et mai 2013 ? Tous les spécialistes nous disent que cela démontre une force de vie évidente, à défaut de quoi il se serait laissé aller en quelques jours.
2. N’a-t-il toujours pas le droit à la rééducation dont il a besoin ?
Non, la rééducation à l’alimentation par la bouche n’a pas encore été entreprise. Pas plus que la reprise des soins de kinésithérapie ou la mise au fauteuil, et Vincent est toujours prisonnier de sa chambre et de son lit, alors qu’il pourrait parfaitement en être sorti.
3. La question du transfert de Vincent Lambert vers un établissement spécialisé a été débattue jeudi 16 février devant la cour d'appel de Reims. Comment s’est déroulée l’audience ?
L’audience s’est déroulée mieux qu’on ne pouvait l’espérer. Vous nous pardonnerez de ne pas donner de détails sur ce point, car l’arrêt de la Cour, attendu pour le 24 mars, n’est par définition pas encore rendu. Mais nous espérons bien avoir une bonne décision et que nous voyions la fin de ce cauchemar pour Vincent et sa famille.
4. Malgré les revers et l’ampleur des démarches en cours, restez-vous confiants pour Vincent ?
Oui, nous restons confiants et nous continuons à nous battre avec la même énergie pour que Vincent cesse d’être traité comme un mort en sursis mais qu’il soit enfin transféré dans un établissement spécialisé et pris en charges par des soignants spécialistes des patients comme Vincent qui sont, il faut le rappeler, 1 700 en France.