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Cathophobie / L'Eglise : L'Eglise en France

Des policiers tentent d’interrompre une messe : réaction de Mgr Aupetit

Des policiers tentent d’interrompre une messe : réaction de Mgr Aupetit

Dans sa chronique du jour sur Radio Notre-Dame, Mgr Michel Aupetit dénonce le comportement scandaleux de policiers qui ont tenté d’interrompre une messe dimanche dernier :

 

L’archevêque de Paris évoque ces 3 policiers qui ont fait irruption dimanche 19 avril dans l’église parisienne de Saint-André-de-l’Europe pour demander l’arrêt de la messe de l’abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse. Ce dernier témoigne dans Le Figaro :

«Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures. Au milieu de la messe, trois policiers armés ont pénétré dans l’église. Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu’elle n’est pas appelée par le curé.»

Ce policier zélé devrait être envoyé à Villeneuve-le-Garenne

Depuis les lois de laïcité de 1905 et de 1907, seul le prêtre chargé de la police intérieure de son église. La police ne peut intervenir dans un sanctuaire qu’à la demande expresse du curé, à une exception près : si l’ordre public est menacé ; ce peut être un grave problème de sécurité, de tranquillité ou de salubrité, comme précisé dans un arrêt du Conseil d’État daté de 1993.

«J’ai fait le choix de continuer la messe, mais la police nous ordonnait d’arrêter. La chef des policiers a exigé qu’ils ‘verbalisent le monsieur’ – moi – et a laissé ses deux adjoints procéder. Mon servant d’autel, lui-même policier, a pu descendre pour dialoguer avec eux. Mais ils sont repartis au bout de vingt minutes après avoir exigé que les trois paroissiens sortent

L’abbé de Maistre ne sera pas verbalisé. Il a joint la mairie du 8e, qui «a réagi très promptement» en s’entretenant avec le commissariat du 8e arrondissement. S’en est suivi un échange entre le curé et le commissaire :

«Je lui ai rappelé que les policiers n’avaient pas à interrompre une célébration et qu’ils devaient rester à l’extérieur s’ils entendaient verbaliser».

L’incident a pu être provoqué par un voisin qui aurait alerté la police après avoir entendu l’orgue (un voisin qui doit lire les intox du Point).

«J’ai trouvé sur ma boite vocale un message d’une personne qui criait : ‘messe clandestine à Saint-André !’». «Cette idée que des gens font de la délation pour dénoncer des prétendues messes clandestines… Précisément, on avait fermé les portes de l’église pour dissuader les paroissiens de venir et respecter le confinement. Or, cela se retourne contre nous, car les gens ont le sentiment qu’on fait quelque chose de caché !». «On profite de cette crise pour remettre en question la liberté de culte».

Certains se demandent si quelques fidèles peuvent assister à une messe censée être célébrée à huis-clos… Sollicité par Le Figaro, le ministère de l’Intérieur précise : à l’intérieur du lieu de culte

«il ne doit y avoir aucun regroupement fortuit ni rassemblement organisé. Une cérémonie cultuelle s’apparente à un rassemblement organisé.»  «Un office peut être célébré par un ministre du culte, mais à huis clos, afin d’être retransmis par des médias. Le ministre du culte peut être assisté de quelques personnes, si nécessaire et dans un nombre le plus restreint possible, pour procéder à l’enregistrement de la cérémonie

Dans ce cas, ces personnes «doivent être porteurs de l’attestation dérogatoire sur laquelle la case “déplacements professionnels” (1° du I de l’article 3) doit être cochée.»

Vous pouvez contacter le commissariat du 8e arrondissement pour vous étonner du zèle de ces policier : 01 53 76 60 01

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16 commentaires

  1. Après les gilets jaunes, la police politique s’emploie à mater les chrétiens.
    Merci Monseigneur Aupetit de votre intervention.
    Ces bavures auront peut être pour effet de remotiver les fidèles.
    Que nos Anges Gardiens et Notre Dame nous soutiennent.

  2. Quel courage ces policiers de s’en prendre à des “fanatiques”. On devrait les larguer en parachute dans les banlieues et sans armes!!!

  3. Le ramadan commence demain 23 avril :
    j’ose espérer que les policiers seront aussi pointilleux vis-à-vis des mosquées et des nuits de rupture de jeûne entre gens bien polis et bien élevés.
    Oups ! La haute hiérarchie vient de donner des ordres de CONTENIR les enclaves musulmanes et non plus d’y INTERVENIR pour ne pas “mettre le feu”. Et moi qui croyais naïvement que c’était les autochtones de ces enclaves qui mettaient le feu aux poubelles et aux voitures…
    😇😇😇

  4. Posons-nous cette question : la police aux ordres de Macron-Castaner interviendrait-elle de la même manière dans un temple du Grand Orient pour interrompre une tenue fermée ?…
    Peu probable : le 24 juin 2003*, pour le 275e anniversaire de la fondation de la F…M… en France, Sarkozy, alors locataire de la Place Beauvau, n’a-t-il pas dit aux “frangins” : “Dans ce ministère de l’intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle” … ?
    (*Source : http://thomiste12.over-blog.com/article-nicolas-sarkozy-revele-son-appartenance-75960625.html)

  5. pire que la gestapo, pendant l’occupation on pouvait aller à la Messe. Honte à micron et à sa clique, on va voir si les mahomet respectent le confinement pendant le ramdam

  6. Croyez-vous qu’il est “normal” d’un point de vue sanitaire de laisser entrer librement des centaines de personnes chaque jour dans les supermarchés et d’interdire à quelques fidèles d’assister à la messe le dimanche? D’un point de vue “légal” les fidèles à la messe constituent un “rassemblement” alors que les acheteurs de supermarchés n’en constituent pas un. On voit comme le nez au milieu du visage que ce point de vue “légal” est en réalité idéologique. Nous les catholiques ne devons plus accepter cela. Même pendant l’occupation on allait à la messe librement comme l’a rappelé Gaudete, et on y entendait parfois des vertes et des pas mûres comme par exemple quand on y lisait la lettre de Mgr Saliège archevêque de Toulouse protestant contre le traitement infligé aux Juifs.

  7. Merci Monseigneur Aupetit de votre intervention !!!!

  8. À l’époque ou des immigrés clandestins (on ne les avait pas encore requalifiés en “migrants”) occupaient l’église Saint Bernard de Paris, avec tout l’appui des médias, des ONG et des bien-pensants en quête de célébrité (on se rappelle Emmanuelle Beart passant la nuit sur place, se plaignant de la “lampe rouge” qui l’avait empêchée de dormir), jamais un policier n’a osé rentrer pendant 2 mois. Il a fallu un ordre du ministre de l’intérieur pour mettre un terme à cette opération de victimisation organisée par le PC”F” et ses satellites, avec le soutien du curé de la paroisse.
    Qui se souvient de l’occupation, en 1975, de l’église Saint Nizier, pour une quinzaine de jours, par des prostituées protestant contre le harcèlement policier et leurs conditions de travail ?
    Dans l’affaire présente, dès l’appel d’un voisin bien intentionné, mais “dérangé” par les échos de l’orgue, des policiers ARMÉS se sont précipités dans l’église pour mettre bon ordre à cette Messe scandaleusement clandestine (ou clandestinement scandaleuse).
    Heureusement, aucune poubelle ou voiture n’a été incendiée et aucun feu d’artifice n’a été tiré contre les forces de l’ordre. Et le Curé ne s’est pas interposé à l’action des policiers, à la manière de Don Camillo arrêtant les supporters de l’équipe de football de Peppone qui voulait lyncher l’arbitre venu se réfugier dans l’église.

    • @DXFK
      Certes, Don Camillo envisage de faire un mauvais sort à l’arbitre. Mais Jésus l’arrête à temps et l’arbitre s’enfuit, l’oreille basse et la …
      Jésus explique que 22 jambes de chaque camp ont autant de chances de gagner la revanche et Don Camillo fait une superbe lucarne en shootant son chapeau dans la porte du confessionnal. Jésus conclut en souriant “1-0″…

  9. L’hydre maçonnique dans tous ses méfaits ; le gof parle et la clique agit. Bravo au Père de Maistre d’être resté imperturbable, et à l’intervention de Mrg Aupetit. Toutefois, il faut bien être au courant que la loi qui n’interdit pas de se rendre à l’Eglise. Et tout fidèle ne peut être sanctionné à ce sujet, tant que le nombre de 20 participants n’est pas dépassé. Ainsi une messe pourrait bien être célébrée, mais prudence étant mère de sureté et sagesse oblige, il vaut mieux ne pas tenter le diable. Il est sûr que si des fidèles se retrouvait touchés par le covid-19 après une cérémonie, cela ferait les délices des mé(r)dias biens pensants… De plus, il faut trouver toutes les excuses possibles envers les débordements (probables ?) du ramadan… ; la récente affaire de Saint-Nicolas du Chardonnet n’a pas été montée pour rien.

  10. pourquoi cette intervention ? il serait intéressant de savoir si “la chef des policiers” agissait de son propre chef, ou si elle appliquait des ordres plus ou moins précis
    -dénonciation : les voisins des églises sont encore, plus d’un mois après le début du confinement, surpris d’un office ?
    – le commissariat ne sait pas celà aussi, et réagit en envoyant une patrouille ?
    – l’attitude des intervenants, qui fait penser à tous les abus signalés, et qu’un article d’un avocat, sur je ne sais plus quel site, dénonce, lois et arrêtés à l’appui
    fermez les églises, telle est l’idée vague qui se dégage, tout simplement

  11. que les chrétiens s’en souviennent aux prochaines élections

  12. @Loeiz, je ne sais pas précisément où vous voulez en venir, si c’est que les forces de l’ordre ont des ordres, je suis d’accord avec vous.

    Concernant les paroissiens, s’ils étaient là “pour donner la réplique et faire les lectures”, ils faisaient partie de la cérémonie et ce n’est pas nécessairement une infraction.

  13. Ce qui est intéressant ici c’est le tollé provoqué par ce pas de clerc. C’est très encourageant: ceux qui avaient l’habitude de persécuter les cathos (plus particulièrement) en toute sécurité se sont pris le boomerang dans le nez. Cet incident a cristallisé le refus de se laisser faire, de l’insulte au sacrement, du sentiment de culpabilité imposé… A force de trop tirer sur la corde, elle casse, et il semble bien que ce soit le cas désormais.

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