Le Sénat a présenté un document de travail « informatif », qui précise d’emblée qu’« il ne contient aucune prise de position susceptible d’engager le Sénat », sur les législations comparées de 8 pays concernant l'avortement : l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, la Suède, la Suisse, le Texas aux Etats-Unis, l'Irlande ou la Pologne.
La sénatrice Françoise Laborde, qui est à l’origine de cette étude, a reconnu que les lois françaises, au coude à coude avec la Suède, étaient « en pointe ». En même temps, tout en déplorant les contraintes que certaines législations imposent aux femmes qui veulent avorter, elle s’est dite interrogée par l’exemple de l’Italie où le nombre d’IVG est passé de 234 801 avortements par an en 1983, à 87 639 en 2015. La France est toujours à 220 000 avortements par an.
Gilbert Barbier, chirurgien et sénateur du Jura, qui a installé le premier service d’orthogénie de France en 1976, s’est dit « consternée par le nombre d’avortements ». Il a ajouté qu’il apprécierait de le voir diminuer.
Quand Françoise Laborde cherche à analyser la diminution du nombre d’avortements en Italie, elle l’explique par la « suppression, pour les majeures, de l’obligation de prescription médicale pour l’achat de la ‘pilule du lendemain’ ». De fait, le nombre de boites vendues a été quasiment multiplié par 10 entre 2012 et 2015. Cependant, la baisse du nombre d’IVG est antérieure à cette mesure : dans les années 1990, il n’est plus que de 160 000, 140 000 en 2004 et sa diminution est constante depuis cette date.
En Allemagne, le nombre d’avortements est passé de 126 000 en 1996 à 98 721 en 2016.
Dans ces pays, la femme qui se pose la question d’un avortement peut recevoir une information sur d’autres options que l’avortement. Cette information n’est pas taboue comme en France où, sous prétexte de respecter la liberté des femmes, tout discours alternatif est dénoncé, voir sanctionné.
Voici la baisse au Texas :