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Culture de mort : Euthanasie

Désintox : les Français favorables à l’euthanasie ?

Michel Debout est médecin et déclare à Marianne suite à un sondage révélant que 9 Français sur 10 sont favorables à l'euthanasie :

"[…] Ceux qui se disent favorables à l’euthanasie veulent souvent dire que s'il s'agit de mourir, autant mourir accompagné et sans douleur, plutôt que seul et dans la douleur. Il est évident que 100% des Français pourraient le dire ! Mais s'il s’agit d’accompagner un proche en fin de vie, c'est tout autre chose. On est alors traversé par un double souhait contradictoire : celui que ça s’arrête, pour lui, pour qu’il ne continue plus à souffrir. Dans le même temps, le souhait que jamais il ne parte, c'est la marque de l'attachement qu'on lui porte. Accompagner quelqu’un en fin de vie est extrêmement difficile, les familles sont très éprouvées psychologiquement et affectivement."

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9 commentaires

  1. mais tout le monde sait qu’il s’agit de manipulation.
    On nous prépare le terrain comme pour le pseudo-mariage. Il faut contre-carrer maintenant et tout de suite sur le terrain, dans chaque ville, chaque quartier, chaque village en expliquant de quoi il retourne.. Quand tous ces Francs-macs lanceront leur réforme : on aura tout noyauté : point final !

  2. Ce sondage a été biaisé de l’aveu même de ceux qui l’ont fait, il a été fait auprès d’un panel qui ne représente pas la France. Tout est dit.
    Les Français veulent plus de soins palliatifs et veulent mourir chez eux pas aux urgences. Car actuellement 70% des Français meurent à l’hôpital et comme l’ont affirmé les médecins, les ministres venus témoigner au procès Bonnemaison, l’hôpital n’est pas un lieu propice pour mourir.
    Mais l’euthanasie permet de faire des économies à tout point de vue et quand on a fait sauter “le verrou de donner la mort en toute légalité” on peut s’attendre à toutes les dérives même les plus sordides.

  3. Droit de mourir, droit de ceci, droit de cela, … Mais, au titre des devoirs résiduels, viendra le DEVOIR de mourir pour ne pas coûter indûment à la société radieuse qui nous est promise.

  4. Mon père vient de mourir à l’hôpital des suites d’une opération lourde et de “malchances” en cascades…Plus de trois mois passés avec lui tous les jours en réanimation que je ne renierai pour rien au monde malgré la fatigue actuelle et le chagrin. Je pense en trois mois avoir pu observer beaucoup de choses…Notre société est déshumanisée…
    Il m’est très dur d’en parler mais si j’arrive à me plonger dedans j’envisage un courrier qui sans menace de procès sera sans doute mis à la poubelle…
    Au delà des mensonges des soignants et des dissimulations (à vous en cacher les feuilles de soins et à vous engueuler si vous jeter un œil dessus alors qu’elles sont exposées dans les “chambres”), des fautes médicales et humaines,(façon bêtifiante de parler au malade, de le nommer par numéro de chambre, de le tancer vertement quand il supporte mal intubation sonde et autres…à l’en faire pleurer)
    du manque de respect du patient( qui n’a
    plus être uniquement patient mais à apprendre à être chosifié à l’extrême et souvent sans douceur),
    Il y a la décision de fin de vie qui échappe à tous les proches mais est bien planifié par le service et qui vous vole ses derniers regards,après des mois de silence dus à une trachéo (dont pourtant on voit sur le site internet qu’elle pourrait permettre la parole avec un système mais que dirait donc le patient?)
    Il y a cet appel brutal d’une dégradation qui n’est pas expliquée…cette chirurgie qui a dysfonctionné dés le début mais qui ne sera pas reprise pour ne pas augmenter les stats des échecs opératoires…
    Et au bout il y a ce produit “hypnovel “en autre cocktail qui paralyse et shoote,momifie votre proche, ces bip sonores qui sonnent le glas progressivement de l’arrêt de chaque fonction vitale, de cette main , ce sourire, ce regard qui ne pourra même pas vous dire à Dieu car on vs l’a décrit “trop agité ” en matinée et qu’à votre arrivée on veut une mort propre sans vs laisser une chance d’entrer une dernière fois en contact…Les lèvres déjà blanches de l’être aimé et le corps déjà refroidi…
    Loin d’un grand -père veillé sur un lit de camp par ses proches, vous êtes là tous quand -même , à lui tenir une main , à le voir toujours aussi harnaché de ses tuyaux, à courir après une extrême onction (sacrement des malades) qui dérange le service…mais vous apaise tant grâce à un prêtre ” de secours” voisin de votre paroisse qui se jette au pied de son avion au secours de votre détresse…
    C’est ça la mort en hôpitaux…ça doit être propre, sans cris ni derniers regards,programmé on bloque le système en douceur…sous les yeux effarés de ceux qui ne comprennent pas…mais qui disent “merci” et veulent voter pour on se demande bien de quoi…
    Mort dite douce, mais ça n’existe pas…
    Et s’il y a eu de l’amour en barre dans ce calvaire en communion avec papa, ce n’est pas à l’hôpital qu’on le doit, mais à la foi et à l’amour…Celui qui donne jusqu’au bout tout ce qui reste à donner et à partager…
    Je plains bien ceux qui préfèrent s’en passer et garder “une belle image de “, entendez une image sans faiblesse et parfois sans tendresse car là la tendresse elle est à deux mille pour cent dans l’urgence d’aimer jusqu’au bout du bout du chemin encore octroyé…
    Oui après il faut “retomber” , vivre l’absence,analyser les ratés médicales, les échecs, refaire le film de “si” inutiles..
    Oui après il faut définitivement lâcher celui qu’on a aimé en perfusion et à profusion, manque d’autant prononcé que la proximité d’âmes n’a jamais été aussi intense…
    Oui il faut accepter cette douleur qui vrille, qui s’appelle aussi de l’amour car sans elle il n’y a aucune profondeur et c’est le risque de toute relation vraie !
    Oui il faut rentrer dans la douleur et la déchéance physique de celui qui s’en va et chercher toute au fond ce qu’il a de beau et de digne dans cet enfer chosifiant…
    Mais au combien mon Dieu cela a de prix…
    Combien sont pauvres ceux qui n’osent pas y céder par peur des blessures
    Combien sont des voleurs ceux qui au lieu de nous y accompagner et de nous donner la force de le vivre nous l’occultent…
    C’est cela qui grandit un être…
    Pour ne pas tout noircir, je remercie ces infirmière qui appelaient mon père par son prénom, osant parler fort pour qu’il entende et pour lesquelles d’ailleurs il trouvait la force de sourire ou d’avoir du “répondant”, pas ceux qui entraient faire leurs soins sans un mot et mécaniques…
    Je remercie cette interne après sa nuit de garde qui au matin m’a répondu sur le déroulement de cette dernière matinée et que le système n’a pas encore pourri par un timing incompressible, je remercie jusqu’à ses yeux rougis avec les miens….
    Non à l’euthanasie quelque soit le nom qu’on lui donne…
    Oui au soulagement de la douleur à domicile…
    Non au marché de la mort
    Oui a ceux qui savent encore compatir sans honte et sans se penser faibles, ce sont eux les plus forts…

  5. A relire je vois bien des fautes de français dans mon dernier message, papa n’aurait pas aimé,puriste de notre belle langue qu’il était .
    Mais je pense qu’il n’aurait pas renié ce plaidoyer anti-euthanasie, lui qui accompagna à leur mort jusqu’à leur dernier souffle, parents et grand-parents et qui s’attela à demeurer présent pour ceux en maison de retraite alias “mouroir moderne où l’on n’ose même pas souvent emmener les petits enfants” je cite ( proches désorientés ou non, la conscience et la possibilité de communiquer n’étant pas pour papa une raison d’y abandonner nos proches), en soins palliatifs, en hôpitaux…Il était où on ne “s’écoute pas ” au dépend des plus souffrants. Il était de cette génération où les veillées mortuaires se passaient en prière , en hommage avec la famille ( la vraie) et où la vie dépassée, on ramenait le défunt chez lui quand il n’avait pas pu y mourir dans son lit…
    Et où les derniers sons entendus par celui qui s’en va étaient celui du “Notre Père” et du “Je vous salue Marie…”
    Amen

  6. La manip réside dans la formulation de la question trop simpliste.
    Que répondraient les Français si, on leur demandait :
    Étant dans un état de conscience mais dans l’impossibilité de vous exprimer par voix ou par gestes, êtes-vous favorable
    – à ce qu’on arrête de vous alimenter ?
    – à ce qu’on prenne à votre place la décision d’arrêter toute alimentation sans votre accord ?
    – Que cette décision vienne de votre famille ? Du médecin ?

  7. Très bien vu. Dans les années soixante Petula Clark chantait “Tout le monde veut aller au Ciel, oui mais personne veut mourir”.

  8. je me rappelle qu’un homme politique (Raffarin je crois) a dit, innocemment peut-être et du moins je l’espère, que les dernières semaines de vie d’un homme étaient très couteuses en termes de dépense de santé.

  9. Sur ce sujet, journalistes, politiques et magistrats promoteurs de ces mesures, seront utilement invités à clarifier leur pensée, en co-signant – symboliquement – le décret d’Adolf Hitler du 1er septembre 1939 organisant la “mort miséricordieuse” (des) “malades (…) jugés incurables”.
    (Décret et traduction ont été publiés récemment sur la toile).

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