Lu dans Paris Match à propos d'un légionnaire, gravement touché au combat en Afghanistan :
"Au souvenir du corps de son fils inerte sur son lit d’hôpital, les mots de sa maman s’entrechoquent, ses yeux brillants se voilent. Mais par moments, pointe la joie des pronostics déjoués. « Vers minuit, on m’a prévenue que c’était sérieux, que c’était une question d’heures. A 2 heures, je me suis dit : “Tiens, il est 2 heures.” A 6 heures, j’ai pensé : “Eh bien, on dirait qu’on a passé la nuit.” Puis j’ai compté les jours. Je fuyais les médecins. “Laissez-le partir. A vie, il sera un légume”, annonçaient-ils. Kevin n’avait qu’un pic à son électroencéphalogramme. »
Sa mère a refusé qu’il soit débranché. Dix-sept jours et dix-sept nuits à le veiller, à organiser des tours pour que jamais il ne soit seul. Jusqu’à ce matin, ce « miraculeux matin » où il a ouvert les yeux. Puis cet autre, où il a mimé la parole. « Dieu est tout-puissant », assure cette maman…"