Le député MPF Dominique Souchet est interrogé dans Minute. Extraits :
"Je suis effectivement favorable au maintien de l’interdiction [de la recherche sur l'embryon] et pour la suppression de toute dérogation puisque, depuis la dernière loi de bioéthique (2004), nous savons que les perspectives thérapeutiques que l’on avait fait miroiter aux parlementaires se sont avérées illusoires. Les seuls progrès scientifiques accomplis l’ont été à partir des cellules dites «reprogrammées». Il faut développer les recherches sur les cellules souches embryonnaires animales, ainsi que sur les cellules du sang de cordon et du sang placentaire. […] Le projet de loi maintient l’interdiction de la recherche sur l’embryon et prévoit des alternatives, mais il maintient aussi la dérogation et étend même son champ d’action: c’est là qu’est la faille. S’agit-il d’une manière de répondre aux attentes du marché de la fécondation in vitro et de l’industrie du médicament? La recherche sur les cellules embryonnaires humaines coûte-t-elle moins cher que la recherche sur les autres cellules? C’est possible… Pour autant, il serait irresponsable, pour la France, de brader ce domaine touchant au coeur de la vie humaine au profit des intérêts d’un lobby pharmaceutique quelconque. La France ne doit pas se soumettre à la pression internationale en matière éthique! […]
Vous avez récemment lancé un appel auprès de vos collègues parlementaires pour sauver les chrétiens d’Orient… Comment avance ce projet?
J’ai lancé cet appel au lendemain de l’attentat de Bagdad, lorsque la France et l’Union européenne ont fait preuve d’une timidité de violette en refusant de prendre le problème des persécutions des chrétiens d’Orient à bras le corps. Je vous rappelle que l’UE a refusé de condamner officiellement ces persécutions! Je souhaite que ce sujet soit inscrit sur l’agenda des rencontres internationales de notre ministre des Affaires étrangères et de notre premier ministre. Ne pas le faire ne peut qu’encourager les terroristes, qui ont pour but de chasser les chrétiens de pays dont ils sont les plus anciens habitants! Ils sont chez eux en Irak, en Egypte, en Syrie! Cet appel a déjà été signé par 230 parlementaires, ce qui est tout à fait exceptionnel. Nous demandons à Michèle Alliot-Marie d’évoquer cette question au Conseil européen, mais aussi auprès des Nations Unies, la France en étant un membre permanent du Conseil de sécurité. Nous maintenons la pression auprès d’elle, notamment pour que la diplomatie française aborde également ce sujet dans ses rapports bilatéraux auprès des représentants des pays du Proche et du Moyen-Orient."