Du 1er au 15 juin 2015, l’Agence de la Biomédecine (ABM) lance sa première campagne sur les radios nationales pour inciter aux dons de sperme et d’ovocytes.
Embrayant sur l'évènement, certains médias ont écrit des articles exaltant le don de gamètes, comme cet article de l'Express qui interroge Marie-Hélène, 33 ans et mère de deux petites filles, qui a subi volontairement une stimulation ovarienne afin de "donner du bonheur" à une femme stérile en lui donnant anonymement ses gamètes.
Alliance Vita soulève avec pertinence le danger de cette pratique :
"Cette campagne de banalisation du don de gamètes suscite quelques questionnements éthiques, notamment parce que les enfants nés de dons de gamètes n’ont pas accès à leurs origines biologiques. L’association Procréation Médicalement Anonyme (PMA), fondée en 2004 par le Dr Pauline TIBERGHIEN médecin de la reproduction, a pour but de sensibiliser les professionnels de santé, le législateur et le grand public sur les conséquences délétères de l’anonymat total des donneurs de gamètes, dont le principe a été inscrit dans la loi française en 1994.
Bien que décrit dans cette campagne comme un « geste solidaire de ces donneurs de bonheur », ce don ne peut être comparé à d’autres, comme celui de sang, car il engage le donneur à être potentiellement père ou mère biologique d’un ou plusieurs enfants."
Le Père Bandelier va plus loin, dans un article paru dans Famille Chrétienne du 7 au 13 octobre 2006, où, s'appuyant sur Evangelium vitae de Saint Jean-Paul II, il considère le transfert de gamètes comme un adultère objectif :
"La fécondation in vitro avec transfert d'embryon (fivète) est évidemment intenable lorsqu'il s'agit d'un donneur étranger. C'est un adultère objectif. Il en va de même dans l'autre hypothèse, celle de la mère porteuse."
Ce qui est surprenant dans l'article de l'Express, c'est que Marie-Hélène ne considère pas ses gamètes comme étant un enfant potentiel, et est donc prête à s'en "détacher", contrairement à son mari, qui n'est pas prêt, lui, à donner ses spermatozoïdes, car il les associe à un enfant. Marie-Hélène n'a vraisemblablement pas voulu réaliser que ses propres gamètes allaient être associés aux spermatozoïdes d'un autre homme que son mari (adultère objectif). Elle n'a pas voulu réaliser non plus qu'elle allait avoir, quelque part en France ou ailleurs, des enfants qui ne sauront jamais qui est leur mère biologique, demi-frères ou demi-soeurs de ses deux petites filles. Elle peut toujours essayer de se "détacher" de ses gamètes, elle n'en restera pas moins la mère d'enfants qu'elle aura choisi de donner pour "donner du bonheur".
(Add : Pour réagir directement auprès de l'Agence de la Biomédecine : Agence de la Biomédecine, 1 avenue du Stade de France – 93212 Saint-Denis-La-Plaine cedex – Standard : 01 55 93 65 50).
jejomau
c’est pas un geste “solidaire”. C’est un geste “solitaire” de LGBT tordu…. [Non, on ne peut pas dire cela. La douleur de ne pas pouvoir procréer est réelle et c’est en toute bonne foi que les gens, et pas seulement les LGBT, s’adonnent à ces pratiques pour combler le manque d’enfant, sans se rendre compte de la réalité qui se cache derrière, et sans admettre qu’il n’y a pas de “droit à l’enfant”. MB]
Jeanne
Faites part de votre désaccord http://bmsocialmedia.fr/don-spermatozoides-ovocytes/
:
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LB
Nous sommes en plein délire, la technologie au service de l’homme déchu conduit à toutes les dérives.
Caroline
Si la donneuse de gamètes est la mère biologique, alors la mère porteuse ne l’est en aucun cas, a contrario….et on rejoint le raisonnement de ceux qui défendent la GPA, comme un ” couvage” qui ne fait pas la mère…Le problème fondamental est bien la dissociation de la maternité!
Philippe
Les donneurs sont-ils informés qu’ils pourront devoir être condamnés à verser aux enfants conçus tous les arriérés de pensions alimentaires depuis la naissance jusqu’à la majorité ?
La technologie biomédicale permet de les retrouver malgré l’anonymat, de plus des demande de levée de l’anonymat pourront être ordonnées par des juges saisis par les enfants qui porteront plainte pour non versement des pensions alimentaires.
S’ils n’ont plus aucune notion morale, peut être que les dangers financiers pourront les pousser à la prudence ?
Jeanne
C’est très bien d’en parler mais l’essentiel est d’appeler massivement l’agence de la biomédecine. La vraie raison de cette incitation au dont est que l’agence manque de dons pour mener à bien un trafic rentable.
monarch
Nous pataugeons vraiment dans l’infamie et la pourriture en France aujourd’hui.
Marie-Hélène et les autres donneuses ont un manque de discernement qui confine à l’horreur.
Abject.
salagouducro
“adultère objectif” … cela mérite réflexion , peut être un adultère purement biologique ? [Si vous voulez, cela n’en altère pas toutefois la réalité de l’adultère, et la rend… objective, car cette réalité ne dépend pas du sujet (elle serait alors subjective) pour exister : en-dehors de l’intention de la mère donneuse d’ovocytes (l’altruisme), il y a un adultère de fait, même si telle n’est pas son intention. “Objectif” aussi, parce que cet adultère a un objet : l’enfant. MB]
C.B.
“Marie-Hélène, 33 ans et mère de deux petites filles”
Marie-Hélène joue à la roulette russe avec ses deux filles, qui vont se retrouver à leur insu avec un/e/des frère/s ou sœur/s. Inceste en vue: pour le moment la probabilité est faible, mais le risque ne peut pas être totalement écarté.
Marie-Hélène a-t-elle l’obligation d’informer ses filles de cette situation?
Pertinente mise en garde de “Philippe | 1 juin 2015 16:17:55”. [Elle n’a l’air d’être obligée à rien du tout, et dit même qu’elle trouve cela important de ne pas savoir si le don a abouti. Tant d’inconscience… MB]
Baudouin
J’ai appelé.
On fait sembler de vous passer quelqu’un et vous tombez sur une ligne qui ne répond pas. Le standard est donc déjà saturé ce soir. demain, il faut le bloquer. D’ailleurs, l’Agence de Biomédecine a beaucoup à se faire pardonner depuis un moment.
Jeanne
J’ai eu 20 mns hier soir la chargée de la comm’. J’ai oublié de lui demander si elle avait elle-même donné ses ovocytes. Elle a admis qu’elle allait faire remonter ces inquiétudes à son service. Ce matin, la ligne est à nouveau disponible. Ne lâchons rien !