Mauvaise nouvelle sur le front de la vie aux Etats-Unis. Alors que l’administration Trump a coupé le financement de l’avortement, Donald J. Trump a signé un décret élargissant l’accès à la fécondation in vitro (FIV) pour les Américains.
L’ordonnance oriente les recommandations politiques visant à protéger l’accès à la FIV.
Le coût de la FIV peut aller de 12 000 $ à 25 000 $ par cycle et plusieurs cycles peuvent être nécessaires. La FIV n’est pas entièrement couverte par l’assurance maladie. Un quart des employeurs déclarent une couverture de FIV pour leurs employés.
Le président Trump a promis de faire progresser la FIV et d’aider les familles américaines avec les coûts associés afin que les familles américaines puissent avoir plus de bébés, en s’appuyant sur son bilan de soutien à la formation et à la stabilité familiales.
Le problème c’est que la fécondation in vitro est immorale sous plusieurs aspects : elle sépare l’acte conjugal de la procréation, et par ailleurs elle aboutit à une destruction d’embryons humains, sans parler de ceux qui finissent congelés et dont on ne sait que faire.
Mgr Strickland a rappelé que la FIV est un processus anti-vie :
President Trump definitely needs to be informed of the dark truth about IVF, every child who survives represents many who died. IVF in anti-life, it is yet another attempt to play god. https://t.co/xfu6CR2n3G
— Bishop J. Strickland (@BishStrickland) February 18, 2025
Montalte
Le problème, c’est que les évangéliques ne sont pas forcément sur la même ligne doctrinale que les catholiques sur ce point. Or, ce sont eux qui influencent Trump
Oncle-Donald
Pas forcément : certes, les évangéliques condamnent davantage l’avortement que la PMA, et bien moins la PMA que ne le font les catholiques (je veux parler des cathos qui s’intéressent vraiment au sujet, car beaucoup sont aussi pour la PMA, l’euthanasie, l’avortement). Mais les évangéliques s’intéressent moins à ce sujet parce qu’il est présenté sous un angle qui ne les choque pas : donner la vie ! Pour avoir informé des évangéliques sur le sujet, j’ai été sidéré de voir qu’ils ignoraient totalement le sort des embryons surnuméraires, la conservation des embryons… Mais quand on leur explique ce qu’implique une PMA, certains d’entre eux ouvrent les yeux.
En 2008, John McCain a eu du mal à convaincre bien des évangéliques, car il était favorable à la recherche sur les cellules d’embryons. Mais il y a un écart que les évangéliques n’arrivent pas à franchir concernant la FIV, peut-être parce qu’eux-mêmes pourraient y recourir, ont un enfant dans leur famille qui est né d’une PMA. Je me souviens qu’un couple militant anti-avortement avait recouru à la PMA et que l’on m’avait dit de ne pas critiquer cette pratique, car ils n’apprécieraient pas : les émotions et non la raison.
J’ajoute que les évangéliques se préoccupent davantage de leur petite vie ecclésiale que de questions comme celles que l’on pourrait trouver dans la Doctrine Social de l’Église. Il peut y avoir un ou deux responsables ou théologiens qui abordent ces questions de bioéthique, mais c’est loin de ce que fait par exemple un Mgr Rey ici. En fait, c’est à la remorque des catholiques que les évangéliques ont commencé à se positionner haut et fort contre l’avortement aux États-Unis.
Malheureusement, les catholiques américains ne sont pas tous anti-PMA, et les évangéliques américains ne s’intéressent que peu au sujet, croyant déjà bien le connaître. Et Trump n’a pas vraiment de guide sur la question. Je pense qu’il s’imagine aussi lutter ainsi contre l’infertilité dans une perspective démographique et donc politique. J’ai relayé la critique de Mgr Strickland qui mérite d’être partagée autant que possible.
D'Haussy
Transhumanisme conservateur.