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Culture de mort : Avortement / Pays : Etats-Unis

Donald Trump va décider de l’orientation de la Cour suprême pour les 20 années à venir

Deux articles soulignent l'importance que revêt l'élection de Donald Trump dans le cadre du respect de la Vie :

"Merrick Garland s’était montré particulièrement ému, en mars, dans le Rose Garden de la Maison Blanche, lorsque le président Barack Obama l’avait nommé officiellement à la Cour suprême pour remplacer le conservateur Antonin Scalia, décédé brutalement un mois plus tôt. Cette effusion était prématurée parce que le juge Garland devait obtenir une confirmation du Sénat que le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell, n’était pas décidé à lui accorder.

Des mois durant, le juge de la prestigieuse Cour d’appel des Etats-Unis pour le circuit du district de Columbia avait tenté de faire fléchir les sénateurs du Grand Old Party. En pure perte. M. McConnell, selon une interprétation toute politique et toute personnelle des institutions, avait décidé que le neuvième juge de la plus haute instance judiciaire américaine serait nommé par la personne qui succéderait à M. Obama, misant sur une victoire républicaine.

Le sénateur du Kentucky a visé juste. Il reviendra au président Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, de faire en sorte que le Grand Old Party puisse non seulement maintenir une majorité conservatrice à la Cour suprême, mais vraisemblablement l’élargir. Parmi les quatre juges qui y siègent et qui ont été nommés par des présidents démocrates, deux ont en effet atteint ou dépassé l’âge ordinairement choisi pour prendre sa retraite. Il s’agit de Stephen Breyer (78 ans, l’âge auquel est décédé Antonin Scalia) et de Ruth Bader Ginsburg (83 ans), nommés l’une comme l’autre par Bill Clinton. Anthony Kennedy est également d’un âge avancé (80 ans). Nommé par Ronald Reagan en 1988, ce juge rangé parmi les conservateurs a souvent rompu les rangs pour se rapprocher des progressistes sur des sujets de société.

M. Trump, lors du troisième débat présidentiel, le 19 octobre, s’était montré particulièrement clair sur ses objectifs. « Les juges que je vais nommer », dans l’hypothèse d’une victoire, « seront provie », donc hostiles à l’avortement (…)

La nomination d’un nouveau juge constituera un banc d’essai pour le nouvel équilibre du pouvoir à Washington. Compte tenu de leurs maigres gains enregistrés mardi 8 novembre – deux sièges seulement malgré un renouvellement favorable et alors qu’ils en comptaient quatre de retard par rapport aux républicains –, les démocrates resteront minoritaires au Sénat. Ils disposent cependant de l’arme du filibuster (obstruction), qui permet de bloquer une procédure tant que la majorité ne dispose pas des soixante voix (sur cent) nécessaires pour passer outre. Il faudra désormais huit voix démocrates aux républicains pour avancer.

A moins que le Grand Old Party ne se décide à recourir à l’équivalent parlementaire de l’arme atomique : la suppression du filibuster. Une profonde entaille dans la tradition du Sénat dont l’éventuel coût politique est encore délicat à évaluer." [Source]

"Parmi les prétendants figurent le juge fédéral catholique William Pryor, qui estime que la loi autorisant l'avortement est la "pire abomination de l'histoire du droit", ou la juge Diane Sykes, l'une des trois femmes de la liste, qui a fait parler d'elle en infirmant un jugement restreignant les stands de tirs à Chicago. Des candidats qui partagent les valeurs et la sensibilité politique de l'ex-homme d'affaires, ce qui lui assure leur soutien pour la mise en œuvre de ses grands projets de société (…)

La Cour suprême, enjeu crucial aux États-Unis tant elle détermine la direction du pays, tranche en effet régulièrement des grands débats comme celui relatif au droit à l'avortement, un droit sur lequel Donald Trump a promis de revenir pour satisfaire l'aile la plus conservatrice de son parti. Elle devrait aussi se pencher sur la réforme de l'assurance-maladie mise en œuvre par Barack Obama, l’Obamacare, que le nouveau président déclare vouloir abroger dans les cent premiers jours de son mandat" [Source]

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2 commentaires

  1. « Deux ont en effet atteint ou dépassé l’âge ordinairement choisi pour prendre sa retraite »… Il n’y a pas d’âge pour prendre sa retraite à la Cour suprême. On y est nommé à vie. On ne cesse d’en être membre que par le décès ou la démission. Selon ce que je sais…

  2. Cet aspect pourtant essentiel et favorable aux milieux chrétiens de l’élection de Trump a rarement été souligné par nos grands commentateurs qui préféraient se concentrer sur les “déclarations racistes” du nouveau président.

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