Le Premier ministre a annoncé, mardi, que le projet de loi sur la fin de vie sera divisé en deux textes distincts : l’un dédié aux soins palliatifs et l’autre à l’aide légale à mourir. Ce choix répond à une demande des adversaires de l’euthanasie et du suicide assisté, ainsi qu’à des réserves exprimées par François Bayrou.
Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), s’est félicitée de cette annonce :
« Deux textes, c’est quelque chose que l’on demandait depuis le début. Le sujet des soins palliatifs, qui pourrait avancer très vite, est freiné par le fait d’être couplé à un sujet plus clivant et complexe. »
Cette décision a provoqué la colère de nombreux défenseurs de l’euthanasie : la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, le député Olivier Falorni, l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD)…
Claire Fourcade a été interrogée par Sonia Mabrouk sur Europe 1 ce matin :
Collapsus
L’aveu du législateur qui s’inquiète du sort de la loi sur l’euthanasie risquant d’être rejetée si la loi sur les soins palliatifs est adoptée est sidérant. Cela prouve que, pour ses promoteurs, elle outrepasse l’intérêt du malade au profit d’autres buts inavouables tels que des intérêts financiers ou même de subversion sociétale.