De Jean-Michel Beaussant dans l'Homme Nouveau :
"Les 18 et 19 mai derniers, des associations ont ouvert symboliquement à Paris, rue de Belleville dans le XIXe arrondissement, une «salle de consommation» de drogues, afin de montrer à l’opinion et aux pouvoirs publics ce que ce type de structure (de péché !) pourrait apporter en matière de santé publique. Cette salle, dont l’équipement a été copié sur une salle de ce type fonctionnant depuis 2001 à Genève, n’avait pas vocation à recevoir des usagers de drogues mais plutôt de montrer à la presse et aux responsables politiques ce qu’il faudrait mettre en place en France, selon ses promoteurs, pour permettre aux drogués de réaliser leurs injections dans de meilleures conditions d’hygiène, et donc réduire les risques de contamination, notamment les hépatites, sans parler du sida. Pour Jean-Louis Bara, président de Safe (une association de réduction des risques auprès des drogués) : «Notre but est d’aller vers l’ouverture d’une salle de consommation à Paris, d’obtenir une tolérance de la part des pouvoirs publics.» Selon les enquêtes spécialisées, près de 60 % des drogués sont infectés par le virus de l’hépatite C (VHC) et environ un tiers l’ignorent, ce qui contribue à propager l’épidémie. […]
On sait que «Médecins du monde» invoque la même logique de réduction des risques pour participer aux grandes «raves» en proposant carrément ses services dans le discernement pour bien se droguer sans danger mortel ! Sans nier l’efficacité éventuellement ponctuelle et restreinte d’une telle action «prophylactique», on peut tout de même s’interroger sur les dangers de cette politique généralisée du «moindre pire» qui s’attaque seulement aux effets sans considérer simultanément les causes du mal. […]
Les paroles de Benoît XVI à propos de la distribution des préservatifs valent ici de la même manière. Je le paraphrase à peine : on ne peut pas surmonter ce problème de la drogue ainsi, on ne peut pas résoudre ce fléau par la diffusion de seringues propres, de stéribox, de distributeurs ad hoc et autres «lieux» hygiéniques, au contraire cela augmente le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une responsabilisation personnelle et communautaire, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un envers l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui se droguent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, à être proches de ceux qui souffrent…"
AncillaDomini
Bon, encore une façon moderne et originale de sauter panurgiquement par la fenêtre.
Excellente, la ré-adaptation des paroles du Saint Père !
Exupéry
Comme le monde est petit, nous retrouvons ici
“Médecins du monde” fondé par Bernard Kouchner, celui, qui comme ironisait Emmanuel Todd est passé de “Médecins sans frontières” à “Médecins du monde” puis à “Militaires sans frontières”… j’ajoute: au nom du “droit d’ingérence” pour faire appliquer manu militari les décisions de l’américano-mondialisme.
bébert
il faut être trés vigilant sur ce problème de la drogue, qui concerne en premier lieu les adolescents,lesquels se croient à l’ébri de la toxicologie, tout en faisant leurs propres expériences qu’ils croient bénines (on fume du hasch,pour faire comme les copains)
Or les trafiquants mélangent ce hash à du crack, forme abatardie (donc encore plus toxique)de la cocaine,et bien sur ils ne préviennent pas leurs clients, afin de les entrainer dans l’addiction
Si un ado semble devenir agressif,il ne faut pas mettre pas cette agressivité au seul compte de l’adolescence:il y a peut-être autre chose derrière
or ni les professeurs ni les médecins ne semblent être conscients de ce danger
et que dire de pouvoirs publics?
aucune campagne d’information à ce sujet, en dehors d’une ou deux émissions de télé,vite oubliées
Luisa
Est-ce que l`on résout les problèmes liés à l`alcool en proposant à un alcoolique de s`enivrer sous surveillance, est-ce que l`on propose un paquet de cigarettes à celui qui veut arrêter de fumer?
Ces systèmes ne font qu`entretenir le problème, la personne pourra se piquer, consommer sa dose, tranquille avec le matériel offert, propre et on ordre, pourquoi arrêterait-elle?
C`est une forme de banalisation du problème considéré comme une fatalité contre laquelle on ne saurait lutter, avec le prétexte de protéger les malades eux-mêmes et l`environnement, on parque ces personnes dans des locaux bien propres où il se serviront à des guichets, et se piqueront à l`abri de regards indiscrets.
Décidément on n`arrête pas le progrès!
senex
C’est le cas de le rappeler :comme disait Claudel:”La tolérance… il y a des “maisons” pour ça…”