Communiqué des Associations Familiales Catholiques :
Les Associations Familiales Catholiques (AFC) dénoncent un texte violent qui va à l’encontre de toute notre tradition de soin et d’attention aux plus faibles. Elles s’inquiètent des ruptures profondes qui pourront se produire à l’intérieur des familles dont l’un des membres y recourrait. Elles appellent les députés à discerner en conscience et à rejeter cette proposition de loi.
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a approuvé le 2 mai la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir, qui viole délibérément la définition de la mort naturelle.
Votée par 28 députés contre 15, elle sera examinée en séance plénière pour 2 semaines à partir du 12 mai, en même temps que la proposition de loi relative aux soins palliatifs et d’accompagnement.
La proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir constitue en l’état le texte le plus transgressif au monde.
En effet cette proposition de loi prévoit :
– Le libre choix par la personne entre suicide assisté et aide à mourir.
– Des conditions médicales d’accès (Affection grave et incurable, pronostic vital engagé, phase avancée ou terminale, souffrance physique ou psychologique réfractaire ou insupportable) qui permettent d’y inclure de très nombreuses pathologies dès le diagnostic ce d’autant qu’il n’existe pas de définition précise de ce qui constitue la phase avancée d’une maladie. Pourront par exemple être concernés les cancers, les maladies neuro dégénératives (Parkinson, Alzheimer, chorée, sclérose latérale amyotrophique…), l’insuffisance cardiaque, rénale, le diabète et les maladies endocriniennes, la sclérose en plaques et les maladies auto-immunes etc…
– De maintenir le « secourisme à l’envers » puisque le professionnel de santé « doit se trouver à une proximité suffisante pour pouvoir intervenir en cas de difficultés »
– Des contrôles qui ne pourront avoir lieu qu’à posteriori, c’est-à-dire une fois la personne décédée.
– Une judiciarisation de toute opposition au suicide assisté ou à l’euthanasie qui seraient punies d’un an de prison et 15 000€ d’amende mais, en revanche aucun délit d’incitation à recourir à l’aide à mourir n’a été prévu.
– Aucune clause de conscience explicite n’est envisagée, en particulier pour les infirmiers, les aides-soignants ou les pharmaciens, moins protégés que les médecins.
– Et le texte ne prévoit pas que la personne bénéficie systématiquement au préalable de soins palliatifs.
Il est effarant de constater que les mises en garde et demandes de précautions émises par les professionnels de la fin de vie ont toutes été rejetées du débat démocratique alors que ce sont les médecins et soignants de soins palliatifs qui connaissent le mieux cette expérience ultime.
Une telle transgression va à l’encontre de la bientraitance des malades et des personnes fragilisées, de la paix dans les familles et dans l’ensemble de la société.
Nous invitons chacun à écrire à son député pour lui faire part de son opposition https://ensemblepourlavie.afc-france.org