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France : Politique en France

Du triptyque commune-département-Nation à une organisation intercommunalité-région-Europe

Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines, Président de Rambouillet Territoire, signé une tribune dans Le Figaro, avec une cinquantaine d'élus ou de personnalités politiques issus de différents mouvements, pour s'opposer à la loi Notre visant à détruire les communes au profit de communautés d'agglomération :

N"A l'heure où la loi appelée vilainement «NOTRE» a achevé son parcours parlementaire, nous souhaitons crier notre opposition à ce nouveau texte qui déracine encore plus les français. Les arracher d'un village, d'une terre au sein de laquelle leurs anciens vivaient, travaillaient, y laissaient des traces, à la faveur d'un monde composé d'individus, de mégalopoles et de strates administratives, voilà la logique dans laquelle s'inscrit la loi Notre.

Le déracinement des français est méthodique, construit et engagé. Du traité Tafta, à la loi Taubira, la loi Macron et désormais la loi Notre, tout ceci accomplit le vieux rêve universaliste, déraciné la personne en en faisant un individu consommateur guidé par sa seule liberté individuelle au sein d'un espace impersonnel sans racine.

Lorsque le préfet de la région Ile de France provoque la réaction des élus en publiant un schéma avec une intercommunalité de 800 000 habitants, il déracine les franciliens, il asphyxie les territoires ruraux.

L'intercommunalité est une bonne intuition, mais elle ne peut fonctionner qu'en s'incarnant. Il y a des intercommunalités rassemblant 6 500 habitants qui fonctionnent bien, qui présentent des modèles d'intégration parfaitement réussis. Elles restent à taille humaine. Elles permettent à la personne d'agir au sein d'un espace qui demeure naturel: la commune, le canton, la vallée.

Lorsque l'on articule cette évolution territoriale aux critères quantitatifs imposés aux territoires par le Gouvernement, à la proposition d'élection des délégués intercommunaux au suffrage universel direct, à la forte diminution de la Dotation Globale de Fonctionnement on assiste, petit à petit, à la mort programmée des communes, ce que nous refusons. […]

Ces obligations nient l'identité propre de nos territoires, leur caractère, leur histoire. Loin de la chaleur humaine elles transmettent la froideur de l'administration.

Le passage progressif d'une organisation territoriale et publique de la France fondée sur le triptyque commune-département-Nation à une organisation reposant sur le triptyque intercommunalité-région-Europe. Tout cela se fait de manière brutale, souvent contre l'avis de la population, qui exprime son désaccord, dans une ambiance marquée davantage par la technique et les principes abstraits que par la volonté de coller aux traditions et aux territoires.

Ce passage d'un droit, d'une organisation européenne de la société fondée autour de la personne, du village, du territoire à une organisation anglo-saxonne fondée sur des supra-structures et les communautés. Ce changement de culture les français n'en veulent pas. […]"

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9 commentaires

  1. Vraiment Poisson me surprend.
    Un élu qui parle d’enracinement, de traditions.
    Le PCD deviendrait il la nouvelle incarnation du travail, famille, patrie ?
    à suivre

  2. N’est-ce pas le but des FM de déraciner les gens, il ne faut plus qu’ils sachent qui ils sont, donc il ne faut plus qu’ils sachent d’où ils viennent. Seigneur de cette engeance de vipères délivrez-nous.

  3. Qui dit “européenne “dit soumission
    À cette organisation
    Ça signifie qu’elle s’octroie tous les droits
    Dans nos villes et villages
    Pour décider quand et combien de migrants
    Débarqueront dans nos villes et villages
    Cela s’appelle mutation de population.,,
    Mais aussi Occupation…..
    70 ans en arrière……

  4. Retour urgent à la France de toujours, celles des clochers, des terroirs, de la belle agriculture, des bons produits , des bons vins, des petits chemins de forêt où l’on se promenait sans danger.
    Dehors les démolisseurs et de leur fausse france qui pue le sale argent, les odeurs du monde entier, qui nous empoisonne la vie PARCE QUE NOUS NE NOUS FÂCHONS PAS AVEC ENERGIE ET SOMMES TIEDES COMME DE LA LAVASSE.
    Debout les morts, comme disait un officier en 14.

  5. Mon Dieu, quel enfilage de clichés ronflants ! Les politiciens français ne changeront jamais :
    https://fr.wiktionary.org/wiki/le_char_de_l’État_navigue_sur_un_volcan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maire_de_Champignac
    Franchement, le ridicule de proclamations pareilles ne vous frappe pas ? Vous vous laissez embobiner par de pareils bateleurs de foire aux cochons ?
    “Ce nouveau texte qui déracine encore plus les français. Les arracher d’un village, d’une terre au sein de laquelle leurs anciens vivaient, travaillaient, y laissaient des traces, à la faveur d’un monde composé d’individus, de mégalopoles et de strates administratives, voilà la logique dans laquelle s’inscrit la loi Notre.”
    Bien sûr, l’écrasante majorité des Français vivent dans des “villages” ! Et si ce n’est pas le cas, eh bien, il faut me changer tout ça ! Hop, rasons les villes ! Envoyons tout le monde aux champs, comme les communistes cambodgiens ! Les Français ne sont pas des “individus” ! Ce sont… ce sont quoi ? des esclaves de l’Etat communiste ? Un politicien qui dénigre les “strates administratives”, c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité !
    “Tout ceci accomplit le vieux rêve universaliste, déracine la personne en en faisant un individu consommateur guidé par sa seule liberté individuelle au sein d’un espace impersonnel sans racine.”
    Ah, c’est sûr que la liberté individuelle, c’est gênant, pour un homme politique… tous ces “individus” qui n’en font qu’à leur tête… alors que l’Etat sait tellement mieux qu’eux ce qui est bon pour eux… Mais non, ces cons s’obstinent à vouloir être autonomes.
    Et ils “consomment”, en plus. Rendez-vous compte ! Un député chrétien-démocrate, ça ne consomme pas : ça se nourrit d’hosties et d’eau fraîche, de Sens de l’Etat, de Racines et d’adjectifs : le rêve est universaliste, l’individu est consommateur, l’espace est impersonnel.
    Et le député, il est quoi ? arnaqueur ? pompeux ? grotesque ? démagogue ? fieffé menteur ? Il ne va jamais au restaurant, le député. Il ne mange pas trois repas par jour. Il n’a pas de voiture. Il n’a pas de beaux costumes et de belles chemises. Il ne part jamais en vacances. Il vit sous la tente, il est couvert de hardes récupérées dans les poubelles et il mendie un quignon de pain à la sortie des McDonald. Et il aime ça ! C’est un moine mendiant, Jean-Frédéric Poisson !
    “Il y a des intercommunalités rassemblant 6 500 habitants qui fonctionnent bien, qui présentent des modèles d’intégration parfaitement réussis. Elles restent à taille humaine. Elles permettent à la personne d’agir au sein d’un espace qui demeure naturel: la commune, le canton, la vallée.”
    Ooooh ! Comme c’est mignon ! Le canton, la vallée !
    Mais bien sûr ! Tous les politiciens (et tous les Français de façon générale) vivent dans des “cantons” et des “vallées” ! Ils habitent tous dans un conte de fées ! Jean-Frédéric Poisson, c’est “Martine va chercher le lait à la ferme” !
    https://figurativeartlivingmasters.files.wordpress.com/2010/12/martine-c3a0-la-ferme-2.jpg
    “Ces obligations nient l’identité propre de nos territoires, leur caractère, leur histoire. Loin de la chaleur humaine elles transmettent la froideur de l’administration.”
    Attendez, attendez… Je croyais que le grand, l’immense drame de notre temps, c’était la disparition des “services publics” de la “ruralité française”… Plus de poste, plus d’instituteur, plus de perception des impôts dans les villages… et maintenant, j’apprends qu’il y aurait de la “froideur” dans l’administration ?
    Comment, comment ? L’administration ne transmet pas cette ineffable “chaleur humaine” diffusée par l’Etat bienveillant, qui, seul, sauve les “individus” d’une “liberté” illusoire les conduisant tout droit au “consumérisme” ?
    Instruisez-moi, Monsieur le député. Toutes ces contradictions sont plus que ne peut en comprendre ma pauvre petite tête. Eclairez-moi de vos lumières, car sans guides tels que vous nous ne sommes véritablement rien.
    Hier, Joseph Prudhomme. Aujourd’hui, Jean-Frédéric Poisson.
    “On devrait construire les villes à la campagne. L’air y est tellement plus pur.”

  6. Ah oui, j’oubliais cette perle :
    “Ce passage d’un droit, d’une organisation européenne de la société fondée autour de la personne, du village, du territoire à une organisation anglo-saxonne fondée sur des supra-structures et les communautés. Ce changement de culture les français n’en veulent pas.”
    Aucune proclamation terre-ne-mentiste ne saurait être complète sans la rituelle incrimination des “Anglo-saxons”.
    Il est bien connu que les “Anglo-saxons” n’ont pas de villages, pas de cantons, pas de vallées, pas de racines.
    Chacun sait bien, d’ailleurs, qu’il existe quelque part un pays nommé l’Anglo-saxonie, même si la plupart des Français seraient bien en peine de le placer sur une carte. Ce qui est sûr, en tous cas, c’est que c’est pas chez nous.
    Bien sûr, un Néo-zélandais et un Ecossais, c’est pareil. Un Irlandais et un Californien ? Pas de différence, ils viennent de la même “vallée”.
    D’ailleurs, l’essence anglo-saxonne est le contraire même de l’identité française, la preuve : la Grande-Bretagne est un pays qui a largement été fondé par des Normands il y a mille ans.
    Cette obsession délirante du bouc émissaire anglo-saxon atteint des sommets comiques : lors du mouvement des protestation des notaires contre la loi Macron (les notaires, l’une des corporations les plus opprimées et les plus misérables de notre époque), j’ai vu l’un d’entre eux afficher une énorme banderole sur le coquet hôtel particulier qui abritait ses bureaux.
    Cette banderole en lettre rouges, qui n’aurait pas déparé à la fête de l’Huma, fustigeait “le modèle ultra-libéral anglo-saxon”. On aurait dit une parodie pour un sketch à la télé, mais non, ces gens sont sérieux comme des papes.
    Remarquez la contradiction qu’il y a à glorifier “l’identité” et les “racines” en France, et à fustiger les “communautés” chez les “Anglo-saxons”.
    Ou alors, “communautés” veut dire immigrés, mais dans ce cas il faut être clair. Ce n’est pas cette effroyable bouillie intellectuelle, arrosée de barils de démagogie et de mauvaise foi, qui va nous sortir des embarras où nous nous trouvons.

  7. “contre l’avis de la population”
    Certes mais la population vote pour ceux qui font des lois contre son avis.
    On a du mal à comprendre…

  8. Et si on regardait les choses d’un autre point de vue? Le combat entre le Bien et le Mal? Il remonte à loin et sur Terre la guerre continue. Parfois le Bien remporte des batailles et parfois c’est le mal. En tous cas le chef du mal a choisi son camp depuis un petit moment déjà car il fallait bien trouver un adversaire de taille pour s’opposer à la fille aînée de l’église. Tant que celle-ci était le vassal du roi de l’univers par l’intermédiaire de la vierge Marie elle ne craignait pas grand chose mais à partir du moment où elle lui a tourné le dos les ennuis et les batailles perdues contre le mal ont commencé à augmenter. La culture de la bière a commencé à prendre le dessus sur la culture du vin. Cela fait un moment que le père du mensonge la prépare à accueillir sa venue dans sa façon de faire ses lois, de hiérarchiser sa société en tuant l’individu pour n’en faire qu’une unité uniforme qui ira là où on lui dira d’aller. Sans différence on détruit la notion de comparaison entre le meilleur et le pire et tout devient possible quand on ne regarde plus que soi.

  9. Robert Marchenoir
    Nous vous croyions anglosaxophile.
    On nous aurait trompé ?
    Vous détesteriez donc l’anglosaxonnie autant que la Russie ?
    Allons, allons, pas de çà entre nous.
    Vos textes précédents vous contredisent formellement.
    Finalement, à vous relire vous débordez d’anglosaxophilie !
    A en vomir tant vous vous en faites péter la panse.

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