Le Conservateur nous rappelle cet anniversaire, avec une galeries de photos des monuments parisiens incendiés par les Communards dans leur fureur nihiliste.
On se souviendra également de l’archevêque de Paris, Mgr Darboy (portrait), assassiné le 24 mai 1871 par les Communards qui l’avaient pris en otage.
Eloi
[…]
Et dans le même temps, les archéostaliniens du Parti des Travailleurs braillent pour que l’on accorde une place “plus digne” à toutes ces horreurs dans les manuels scolaires…
Anonyme
faudrait une loi pour obliger l’éducation nationale à enseigner le rôle globalement positif de la commune…
Gégé
… et les descendants idéologiques de ces “amis de la culture” s’offusquent (à uste titre) de la destruction des statues de Bouddha par les Talibans !
jean-françois
Les Sarazins, les protestants des guerres de religion, les révolutionnaires, les anarchistes s’en prennent aux archives et aux oeuvre d’art.
Mais pourquoi donc ? Parce que comme ça, il pourront réécrire l’histoire à leur guise.
Et alors les gentils communards au rang desquels il y avait Karl Marx himself, ont été méchamment persécutés par les abominables Versaillais. Cela uniquement parce que les gentils communards aimaient beaucoup le peuple, respectaient la culture et la liberté de chacun, alors que les Versaillais au service du grand capital, mus par l’intérêt et les mobiles les plus vils etc. L’absence d’archive permet d’écrire l’histoire comme on veut. Les profs cocos ne connaissent que deux tons.
Les otages ? Mais tiens, Hitler n’avait donc rien inventé ?
Eloi
Petite précision : Karl Marx n’était pas dans les rangs des Communards, il a simplement dit qu’il reconnaissait dans la Commune la première expérience communiste.
Gaelle
Non vous exagérez c’était juste une petite dispute à la Don Camillo et Pépone qui a qq peu dégénéré!
sixtine
je vous remercie de ces rappels historiques fort précieux, que je vais faire partager à mon fils (adolescent) je savais les horreurs de la Commune, mais là, ces photos sont saisissantes ! et indiscutables…on voit lhorreur, telle qu’elle est.
jean-françois
De fait, il semble que Marx ait été “membre de la commune”, du moins c’est ainsi qu’il est présenté sous une photo. Etait-il “membre honoraire” ? Ou alors membre à titre étranger, en qualité de personnalité ?
De fait, il ne sembe pas avoir quitté Londres d’où il tirait les ficelles.
Courageux mais pas téméraire, il semble avoir préféré le calme de la capitale anglaise, tout en donnant ses ordres par lettres. Ce qui lui permit de critiquer ceux qui avaient risqué leurs vies, selon lui, ils n’avaient pas pris les bonnes décisions tactiques (tactiques, naturellement il ne critiquait pas les incendies ni les otages, au contraire, il trouvait ses agents ou compagnons de route pas assez cyniques, pas assez violents).
Après la Commune, Marx émigra à New-York, et mit en sommeil le parti en Europe, attendant des jours meilleurs.
morgenes
Pas très nuancé, ce court article.
Pourquoi “semaine sanglante des communards” ? On parle de semaine sanglante, simplement. Un tel titre laisse penser que ce sont les communards qui ont été les agresseurs lors de cette semaine, alors que c’est le contraire.
Quant aux incendies, ils se sont déclenchés pendant la bataille de rue. Aucune source historique ne les a jamais attribués plus aux communards qu’aux versaillais.
On peut avoir l’opinion que l’on veut sur la commune, inutile de déformer les faits pour la défendre. La réalité suffit bien à défendre l’un ou l’autre point de vue.
Il est incontestable que la commune a proposé des lois novatrices, tout comme est incontestable l’assassinat de Darboy, par exemple.
PARIGOTE
[…]
vous pourriez au moins respecter la mémoire de MONSEIGNEUR DARBOY, ô internaute mal embouché !
Henri Védas
@ “Morgenes”
Prétendre que les communards étaient les agressés, c’est vraiment une question de perspective – profiter de la victoire militaire de l’ennemi allemand pour imposer un pouvoir totalitaire dans Paris, c’est une agression devant laquelle le pouvoir légitime devait réagir.
Que cette réaction donnât lieu à des excès, c’est de notoriété publique – les marxistes ont largement dominé l’historiographie sur la commune, et le monde universitaire soviétique a glosé dessus à l’infini.
Mais les crimes des communards sont, eux, presque oubliés dans la mémoire publique : les incendies volontaires, les otages. On en fait des ultra-patriotes, alors que rien n’est plus faux : ils surenchérissaient sur le gouvernement français vis-à-vis des Allemands (voir le Dictionnaire de la Réplique).
Quant à l’origine de la grande majorité des incendies, je ne sais pas d’où vous tenez qu’elle serait douteuse :
http://www.historia.presse.fr/data/mag/699/69903201.html
Luc
Bon , ce qui me gène le plus dans l’histoire de cette période sanglante est le côté manichéiste de l’histoire….Pour preuve , “les Ephémérides Nationalistes ” d’Emmanuel Ratier ( peu suspect de sympathies gauchistes…), à la date du 27 mai 1871 avec le massacre de la rue des Fédérés et l’hommage annuel rendu par la suite , à la fois par la droite nationale et populaire (M.Bardèche..)et par la Gauche internationaliste……
A chacun ses sources et ses impressions , mais point de dogme !
chtiléon
Luc le soulignait, il est un petit peu rapide de présenter la Commune comme l’oeuvre d’un Karl Marx tirant les ficelles de Londres (à croire que c’est le lieu de prédilection des marionnettistes en exil ;-).
Le sentiment de trahison par les élites civiles et militaires était fondé sur des faits bien réels. C’est bien le peuple qui a été abandonné et non une “classe ouvrière” . Toute révolution est parsemée d’horreurs, la Commune en est l’archétype avec des insurgés menés, pour certains, par l’esprit de classe, mais de façon plus générale par l’abandon dont ils ont été les victimes. Mais la répression est peut être plus odieuse encore (s’il existe une classification des malheurs), car celle ci est le fait des traitres, des planqués et a très certainement été menée dans un esprit bourgeois et libéral qui n’est pas plus compatible avec le catholicisme que le communisme (à moins de penser que Thiers luttait pour Notre Seigneur…) Ne mettons donc pas toute l’ombre du mouvement sur quelques-uns pour mieux dédouaner les autres.