Abdelkader Tigha, ex-cadre de la sécurité militaire algérienne (DRS), témoin potentiel dans l’affaire de l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996, va demander l’asile politique en France. Cet ancien officier algérien en poste à Blida au moment de l’enlèvement des sept moines français, avait affirmé en 2002 à Libération, que la sécurité militaire avait organisé l’enlèvement.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, les moines qui partageaient leur potager avec les habitants de la région et refusaient de partir en dépit de l’insécurité croissante ont été enlevés par une vingtaine d’hommes armés. Le 26 avril, un communiqué du chef du Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué ces séquestrations et proposé à la France un échange de prisonniers. En mai, le GIA a diffusé un second communiqué, faisant état de leur mort. Les têtes des sept moines ont été retrouvées quelques jours plus tard.
Pascal G.
Libé avair déjà publié l’info, après une enquête très documentée. Plusieurs livres sont parus sur le sujet ; les moines de Thibérine ont été assassinés par un groupe manipulés par l’armée algérienne, le gouvernement français aurait pu les sauver, mais cela aurait nécessité de rompre avec le gvt algérien. Voilà pourquoi rien n’a été fait pour sauver les 7 moines, afin d’accréditer l’idée que seule l’armée algérienne peut pérenniser l’Algérie de Boumédienne, à laquelle sont liés tous les gouvernements de droite et de gauche depuis 1964, année du renversement de Ben Bella.
Il existe une cogestion de la corruption entre l’Algérie et la France. Elle date des accords non respectés d’Evian.
Le reste n’est que péripéties, même tragiques.
L’islamisme est d’ailleurs en plein réveil en Algérie : la chape de plomb des généraux finira par sauter.
Ce qui est dramatique, c’est que le FLN fut aidé par les Américains contre la France, et que l’Algérie pourrait devenir la base nord africaine d’Al Quaida. Nous Français sommes en première ligne, en 2007, comme en 1956-62.
JM LP avait dit à la tribune de l’Assemblée nationale, à la fin de la IV ème : “Soit nous aurons une Algérie française, soit nous nous aurons une France algérienne.”