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France : Politique en France

Mais qui est extrémiste ?

Rebondissant sur la déclaration de Jacques Chirac, qui nous a demandé de ne jamais composer avec l’extrémisme, Polémia répercute l’analyse d’un universitaire américain, Laird Wilcox, sur l’extrémisme politique, parue dans la revue Krisis (créée par Alain de Benoist) :

"la plupart des personnes pouvant soutenir des opinions radicales ou hétérodoxes peuvent le faire en demeurant rationnelles, raisonnables et non dogmatiques. A contrario, bien des gens s’exprimant au nom de courants politiques majoritaires le font souvent de manière arrogante, brutale et fermée à tout compromis. […] Laird Wilcox énumère 21 traits distinctifs des comportements extrémistes [ici en vo]. Force est de constater que la quasi-totalité d’entre eux s’applique aujourd’hui aux tenants de l’idéologie dominante […] :

  1. L’assassinat de la réputation ;
  2. L’injure et la disqualification par étiquette ;
  3. Les généralisations ravageuses irresponsables ;
  4. Les assertions démontrées par des preuves inadéquates ;
  5. La défense du double standard ;
  6. La tendance à voir leurs adversaires et leurs détracteurs comme essentiellement maléfiques ;
  7. Une vision du monde manichéenne ;
  8. Le désir de censure ou de répression à l’égard de leurs adversaires ;
  9. La tendance à s’identifier à leurs ennemis, c’est-à-dire à ceux qu’ils haïssent ou qui les haïssent ;
  10. La tendance à argumenter par intimidation ;
  11. L’utilisation de slogans, de mots-clés ;
  12. L’affirmation d’une supériorité morale ;
  13. Une pensée apocalyptique ;
  14. La conviction qu’il est permis de faire de mauvaises choses au service d’une «bonne» cause ;
  15. L’accent mis sur les réponses émotionnelles ;
  16. L’hypersensibilité et la vigilance ;
  17. Le recours à des justifications surnaturelles ;
  18. L’incapacité à tolérer l’ambiguïté et l’incertitude ;
  19. Le penchant pour la pensée de groupe ;
  20. La tendance à personnaliser l’hostilité ;
  21. La conviction que le système n’est bon que s’ils gagnent."

Michel Janva

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10 commentaires

  1. super le texte
    en fait l’extrémisme a un nom
    c’est la pensée correcte

  2. je veux dire
    le politiquement correct
    (en français: la pensèe unique)
    inique?

  3. “17. Le recours à des justifications surnaturelles”
    Attention, cela exclue-t-il les analyses catholiques fondées sur des explications surnaturelles ?
    Sinon d’accord pour les deux premiers points: l’injure et la calomnie comme moyen de discréditer les adversaires politiques. C’est d’ailleurs une invention des Philosophes des “Lumières” et de leurs adeptes révolutionnaires. Je cite Edmund Burke:
    “Déjà une certaine pauvreté de conception, la grossierté, la vulgarité marquent tous les actes de l’Assemblée nationale et de ceux qui l’endoctrinent. Leur liberté n’est pas libérale. Leur science est une présomptueuse ignorance et leur humanité, une brutalité sauvage.” (Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution de France, Pluriel Histoire, 1791, Paris 2004, p. 101). [C’est l’idée constante chez Burke que le libéralisme (politique) français est en fait une corruption du libéralisme tel qu’entendu en Angleterre]
    “La cabale littéraire avait élaboré… quelque chose comme un plan de campagne en vue de la destruction de la religion chrétienne. Ils poursuivaient ce dessein avec un zèle que l’on n’avait jamais connu jusqu’ici que chez les apôtres de quelque système religieux. Ils étaient possédés de l’esprit de prosélytisme le plus fanatique; et de là, ils en étaient venus tout naturellement à user,… de la persécution. … Ils renforcent leur système de monopole littéraire d’une activité inlassable pour noircir et discréditer par tous les moyens tous ceux qui ne font pas partie de leur faction. Les poursuites faibles et passagères dont ils furent l’objet,… ne parvinrent ni à les affaiblir, ni à ralentir leurs efforts. … [Dans L’Ancien Régime et la Révolution, Tocqueville souligna également le caractère systématique des attaques contre l’Eglise et la religion et la faiblesse de la répression]. Un esprit de cabale, d’intrigue et de prosélytisme dominait leurs pensées, leurs moindres paroles, leurs moindres actions. … Ils cultivaient avec une diligence toute particulière les pouvoirs d’argent en France…, ils s’emparèrent avec grand soin de toutes les avenues de l’opinion” (Edmund Burke, ibid, p. 141-142).

  4. Démarche très intéressante qui permet de clarifier le débat.
    Si on en juge par ces critères et par le principe de la paille et de la poutre, les extrêmistes en France sont facile à déceler puisqu’ils traitent les autres d’extrêmistes. De plus ils ont un bilan extrêmement nul à tous les niveaux.

  5. Lorsque les extrémistes ont au pouvoir quasi total (politique, médiatique, éducatif, etc.), ils trouvent commode de traiter d’extrémistes leurs adversaires les plus résolus !

  6. Effectivement, la gauche, mais la droite aussi parfois, est souvent fanatique. La description à l’américaine est très parlante.
    Aujourd’hui la façon de penser décrite me semble aujourd’hui le partage de la majorité et même de la quasi-unanimité à gauche, mais aussi, hélas ! à droite. Restons donc bien calmes, la tête froide. (« Marchons en paix en regardant le ciel, l’unique objet de nos travaux ! » disait sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, docteur de l’Eglise)
    Gardons-nous de la propagande officielle qui n’a que deux tons (comme le faisait observer Liebknecht, le révolutionnaire allemand) dithyrambes pour les tenants du discours officiel, diatribes ultra-violentes contre les dissidents ou adversaires. Restons modérés et surtout soyons « réalistes » (au sens philosophique du terme) et gardon-nous de tomber dans les travers que nous dénonçons.
    Merci au Salon Beige qui rappelle que l’on doit juger équitablement et non selon l’esprit de parti, en étiquetant et nous permet de prendre connaissance de textes aussi profonds.

  7. En psychiatrie, on appelle ça la paranoia ; plus simplement l’orgueil et ses ravages personnels, familiaux, nationaux…Le remède : l’humilité.

  8. Aux 21 points, s’ajoute le fait que les Français subissent comme les Soviétiques en leur temps :
    – la censure (Pensée unique) ;
    – le parti unique (le système politico-médiatique de l’U.M.P.S.) ;
    – la persécution policière (notamment au volant de leur voiture)
    – la peur (due aux violences causées par les immigrés)

  9. Mac G : Vous pouvez rajouter la volonté de l’URSE de faire voter et revoter toujours les mêmes textes, ce qui est typique des régimes totalitaires.

  10. Il me semble que Georges Bush rentre exactement dans ce schéma !

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