Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
D’un génocide l’autre
Il y a quelques semaines, l’Assemblée Nationale a voté la reconnaissance du génocide des chrétiens Assyro-Chaldéens perpétré par les Turcs entre 1915 et 1918, en même temps que le génocide arménien, déjà reconnu. Le texte approuvé est le même que celui voté par le Sénat en février 2023. Ce génocide a fait quelque 250000 victimes et les massacres ont été accompagnés de destructions d’églises et de monastères sur ce territoire de Cilicie et d’Anatolie orientale conquise par l’empire turco-ottoman.
Parmi les intervenants à la tribune de l’Assemblée, Véronique Besse, députée de Vendée départementale qui n’a pas manqué de défendre cette reconnaissance mais aussi de souhaiter « que la France passe au tamis de la vérité sa propre histoire ». Et elle le rappelle « il n’y a pas de prescription pour les crimes contre l’humanité ».
Véronique Besse pointe naturellement les crimes commis en Vendée Militaire (Vendée, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique et Deux-Sèvres) par les armées républicaines et leurs trop fameuses colonnes infernales entre 1793 et 1795. Et, à la suite d’historiens et de juristes internationaux – Reynald Sécher et Jacques Villemain – elle qualifie ces massacres de génocide. Il est remarquable que ces deux tragédies, l’assyro-chaldéenne et la vendéenne, sont tout à fait comparables.
La reconnaissance du génocide vendéen a déjà fait l’objet de propositions de lois à l’Assemblée et au Sénat sans aboutir. « Les bienfaits de la Révolution française » reste un dogme indéboulonnable qui ne souffre aucune mise en cause !
Seule la France Insoumise n’a pas approuvé la reconnaissance du génocide assyro-chaldéen en s’abstenant de participer au vote. Quelle serait la position des groupes parlementaires si une reconnaissance du génocide vendéen était soumise à leur vote ?
En balayant devant sa porte « la France pourrait redevenir le généreux avocat des causes des plus faibles, des populations martyres, des pays occupés » conclut la députée vendéenne.
Henry Renoul
Montalte
Quels sont les arguments de LFI pour justifier leur abstention ?