Hier, le pape François a reçu en audience le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Ce même jour, le cardinal Scola, archevêque de Milan, rencontrait à Moscou le patriarche Kirill dans le cadre des commémorations du dix-septième centenaire de l’Edit de Milan de l’empereur romain Constantin.
Toujours mardi, un concert est organisé à Rome par la Fondation Urbi et Orbi, fondation rassemblant catholiques et orthodoxes qui travaillent ensemble dans le domaine de la culture. Le cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical pour la Culture, était à Moscou où il a rencontré le patriarche Kirill à l’occasion d’un symposium sur le thème de « la responsabilité sociale corporative dans la sphère de l’enseignement ».
"Et l’important, c’est qu’entre les fidèles orthodoxes et les fidèles catholiques, nous n’avons pas de contentieux fondamental au plan théologique. Nous partageons la même foi qui s’enracine dans la même parole de Dieu, qui est donc irriguée par la Sainte Liturgie. Nous allons dans notre vie quotidienne, dans le « gouvernement » pour prendre ce terme, cheminer de façon différente et voir comment il y a comme de part et d’autre un rapprochement dans nos manières différentes de cheminer. Du côté du monde orthodoxe, il y a maintenant la reconnaissance de l’évêque de Rome comme le « primus inter pares », le premier parmi les pairs. Certains avaient oublié que le Pape François s’est présenté au moment même de son élection. Les cardinaux élisent l’évêque de Rome. Et l’évêque de Rome hérite du ministère de Pierre. Donc, le point sur lequel nous avons à nous rapprocher, c’est ce fait de la manière de vivre ce ministère. Pour les Églises orthodoxes, il y a la grande importance de ce que nous appelons « la collégialité », le saint-synode. Nous sommes tout au début du pontificat du Pape François mais dans sa manière de gouverner, il a déjà posé des jalons très significatifs en ce sens, en instituant cette commission des cardinaux et toutes les dernières dispositions sur la manière de potentialiser le synode des évêques qui avait été créé par le Pape Paul VI."