Des incidents se sont produits peu avant 16h30 lorsque une minorité d’étudiants a tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles à l’angle de la rue des Ecoles et de la rue de la Sorbonne pour rejoindre 80 étudiants environ qui occupent l’université jour et nuit depuis 48 heures. Repoussés, les étudiants sont repartis en cortège en direction de la rue Saint-Jacques, en scandant "La Sorbonne, elle est à nous !".
Le chef de cabinet du rectorat de Paris, Nicolas Boudot, a expliqué qu’il y "a une moitié d’étudiants [sur les 80] responsables, notamment des membres de l’UNEF, et une moitié de radicaux qui veulent faire de ce lieu non seulement un lieu de combat contre le CPE, mais également contre tous les problèmes sociaux qui existent actuellement, notamment les sans papiers et les intermittents du spectacle. Il a ajouté que ces radicaux s’en étaient pris aux vigiles de l’université. Il a souligné que la faculté était fermée pour empêcher d’autres étudiants de s’introduire dans le bâtiment.
Le rectorat n’envisage pas pour l’heure une évacuation par la force "si la Sorbonne est envahie, nous envisagerons la conduite à tenir en fonction de cette nouvelle situation".
Michel Janva
La Sorbonne est occupée par des soixante-huitards en retard :
Entre 200 et 300 personnes ont envahi l’université de la Sorbonne et ont commencé à s’y barricader en réclamant le retrait du contrat première embauche. La Sorbonne était occupée depuis mercredi par 60 à 80 personnes hostiles au CPE.
Vendredi en fin d’après-midi, elle a été “prise d’assaut” par près de 300 personnes qui, pour une grande part, n’étaient pas des étudiants.
Il a évoqué des “radicaux” désireux de faire de la Sorbonne une tribune pour parler des problèmes des sans-papiers et des intermittents du spectacle.
“Ils font des barricades à l’intérieur, ils cassent des portes, des tables, des chaises”.
De source policière, on indiquait qu’environ 200 personnes avaient pénétré de force dans le bâtiment.
En début de soirée, la Sorbonne était totalement encerclée par les forces de l’ordre. Le cas échéant, la police ne pourrait intervenir à l’intérieur que sur réquisition du rectorat, dont dépend le bâtiment universitaire.
“On va tenter d’établir un contact” avec les occupants pour négocier leur départ, a indiqué le porte-parole du rectorat
“Il n’est pas question d’une évacuation policière pour le moment”, a-t-il ajouté. “Une évacuation policière, ce serait l’ultime recours.”
Selon le rectorat, les assaillants ont forcé leur passage en agressant des agents de sécurité, qu’ils ont aspergés de gaz lacrymogènes. Ils ont utilisé des échelles de fer pour atteindre les fenêtres.
http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=topNews&storyID=2006-03-10T194201Z_01_GAR070861_RTRIDST_0_OFRTP-FRANCE-CPE-SORBONNE-20060310.XML