Dans la ligne du post de Lahire, Rémi Fontaine réagit au discours (de communication) de Nicolas Sarkozy (article en accès libre) :
"il faudrait avoir le courage de remettre en cause le dogme idéologique de l’Etat-Enseignant. La France est un pays où, depuis Jules Ferry, c’est l’Etat qui, par annexion du service public, prétend abusivement prendre en charge l’éducation intellectuelle et morale. C’est l’étatisme et son intention idéologique de former des « citoyens » selon un certain moule laïciste qui expliquent la chape de plomb intellectuelle, morale, pédagogique, administrative sous laquelle l’Education nationale emprisonne et asphyxie des générations d’élèves et de professeurs, jusque dans l’Enseignement catholique.
En témoigne spectaculairement, malgré ses bonne intentions, ce manisfeste présidentiel qui, on le suppose, s’adresse aussi aux éducateurs de l’Enseignement (dit « libre ») sous contrat ! Faute de sortir de ce dogme étatiste et de son totalitarisme, depuis des lustres on recommence indéfiniment, avec chaque nouveau ministre, la comédie de la réforme inédite, voire de la refondation. On prétend réformer comme on prétend décentraliser : totalitairement ! Et voici maintenant que c’est le Président lui-même qui s’y met ! C’est ce que nous avons appelé la malédiction du Mammouth avec sa logique infernale de Sysiphe qui, de plan en plan, nous reconduit à l’échec cuisant de la « Déséducation nationale », chantier permanent de Pénélope, dont on mesure l’éternel retour et les vertus onéreuses d’auto destruction ! De refondation en refondation, le Mammouth s’enlise toujours davantage dans les sables mouvants de l’échec scolaire. Ce n’est pas d’un manifeste étatique que l’école a besoin, mais au contraire d’une désétatisation : la séparation de l’école avec l’Etat. Qu’on lui laisse faire enfin l’expérience de la liberté !"
Nous ne saurions mieux dire.
Bernard Gindre
Hélas,
le centralisme et la volonté de mainmise sur chaque sujet date, en France, de Louis XI au moins!
Je crains que nous ne mettions encore plusieurs siècles à en sortir (la fable des corps intermédiaires ne résiste pas à une analyse historique de la volonté successive des Rois de France de tout faire pour rassembler un pays qui a tout pour se diviser!
Denis Merlin
L’Etat français a une doctrine à laquelle il a donné mission à l’Education Nationale de former les enfants et les adolescents.
“Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République.” C’est le principe fondamental, le but premier de l’Education Nationale, inscrit dans les “dispositions générales” du “Code de l’Education” rédigé du temps de Chirac. (2005 2006)
L’Education Nationale est faite pour transmettre l’idéologie nationale. La “Nation”, entendu révolutionnairement, est un monstre.
Bob
Oui, c’est un bon texte.
Pierre Z.
Vous ne savez pas la chance que vous avez d’abord des écoles hors contrats !
http://www.écolelibre.com (avec l’accent que la boîte URL n’accent pas bêtement, les accents sont possibles!)