La situation de Sainte-Rita du XVème, cette église néo-gothique en plein Paris, est de plus en plus précaire et le risque de destruction se précise.
Le promoteur breton, qui a donné 10 % d’arrhes au propriétaire pour détruire l’église et construire des logements sociaux, a refusé d’examiner toute solution alternative, pour conserver à l’église sa destination cultuelle. Il y a un projet architectural alternatif, respectant l’église telle qu’elle est ; il y a aussi des propositions de rachat venant de groupes catholiques ou orthodoxes. Les chrétiens qui veulent que cette église demeure ont l’impression de se heurter à un mur.
Le promoteur vient de gagner une action en référé qu’il avait engagé contre l’Etat. Il se voit ainsi reconnaître en principe le droit de faire agir la force publique pour expulser de ce bâtiment « tout occupant ». On traite ainsi une église comme un bien privé ordinaire et des gens qui prient en ces lieux comme des occupants sans titre, au mépris de la destination cultuelle de cet espace sacré, dont il n’est même pas question dans le rendu du jugement.
Cette église, construite pour l’Exposition universelle de 1900 et qui est l’une des premières églises à concilier le béton avec le style gothique, offre aux regards une magnifique rosace et aux oreilles une acoustique cristalline. Sa valeur dépasse largement un projet immobilier pour des logements sociaux. Sa survie aujourd’hui est compatible avec un grand projet immobilier qui respecterait ce pour quoi elle a été construite.
Elle doit être conservée, avec sa triple tradition spirituelle : pour les gens du quartier, riches ou pauvres, fidèles de première ligne ou chrétiens du dernier rang, elle représente aujourd’hui trois choses :
- D’abord, c’est la seule église, à Paris, où l’on bénit solennellement les animaux. La dernière bénédiction a eu lieu pour la Sainte-Rita le dimanche 22 mai devant une église débordante de monde, dans une atmosphère de piété populaire.
- Ensuite, beaucoup de gens s’arrêtent en semaine pour prier Sainte-Rita, la patronne des causes désespérées et la sainte qui met la paix dans les familles et entre les familles.
- Enfin, on y a toujours célébré un rite latin traditionnel, sans chercher noise à quiconque. Après le départ des catholiques gallicans, ce sont des catholiques romains qui ont repris cette tradition.
Venez chaque dimanche nombreux pour défendre Sainte-Rita
Venez dimanche 29 mai à 16 H.
VENEZ DIMANCHE 5 JUIN à 16 H pour la bénédiction des roses de Sainte-Rita et la procession dans les rues du XVème.
Abbé Guillaume de Tanoüarn (Institut du Bon Pasteur), desservant
Communauté chrétienne Sainte-Rita du XVème
Association Clochers de Quartier en danger