Un copte déclare :
"Il n’y a pas que les Coptes, certains musulmans sont obligés de faire semblant. Il y a dix ou quinze ans, tu pouvais trouver facilement des gens qui buvaient et qui mangeaient dans la rue et des cafés qui servaient dans la journée. Maintenant, il y a de moins en moins de petits marchands de foul (fèves) qui circulent dans la journée, de moins en moins d’endroits où l’on peut boire quelque chose. Pour les gens ordinaires, c’est plus risqué de manger en public qu’il y a une dizaine d’années, c’est certain.»
«Personne n’a le courage de revendiquer l’abolition de l’article 2 de la Constitution, qui insiste sur le caractère islamique de l’Etat et sur la place de la charia comme source principale de la législation égyptienne. On ne peut pas contourner une majorité écrasante d’Egyptiens qui sont en faveur du maintien de cet article. Tout ce que demandent les libéraux, les Coptes et les défenseurs des droits de l’homme, c’est de pouvoir compléter ce paragraphe par une ou deux phrases qui reconnaîtraient le droit de la communauté copte à exercer une activité politique, à accéder aux hautes fonctions publiques, à voir ses croyances et ses lieux de culte respectés. C’est la tendance réaliste qui gagnerait à être adoptée".