Suite à l’accord des autorités britanniques de fabriquer des embryons hybrides, mi-homme mi-bête, le philosophe Michel Ghins s’interroge dans La Libre Belgique pour savoir si leur utilisation est moralement acceptable. Il rappelle que la finalité des embryons hybrides est d’obtenir des cellules souches embryonnaires. Or,
"jusqu’ici seules des thérapies utilisant des cellules souches adultes ont été appliquées – et avec succès".
Surtout, d’un point de vue moral, l’utilisation des cellules souches embryonnaires nécessite la destruction d’un embryon, c’est à dire d’un être humain et le recours au clonage implique une stimulation ovarienne et la destruction de l’embryon obtenu. Le recours aux hybrides, permet de contourner la difficulté liée à la stimulation ovarienne mais
"la présence de l’ADN cytoplasmique augmente les risques de rejet et rend peu probable l’utilisation thérapeutique des cellules provenant des clones hybrides."
Pour toutes ces raisons, Michel Ghins estime que l’interdiction de production d’embryons hybrides est parfaitement justifiée même s’il lui semble paradoxal que la fabrication d’embryons humains soit autorisée :
"si l’embryon hybride mérite d’être respecté, ne doit-il pas en aller de même – a fortiori-pour l’embryon humain ?"
A fortiori comme a priori.