De Christian Daisug dans Présent :
[…] « Une farce. » C’est le titre de l’éditorial de la Sentinel of Bledsoe, dans le Tennessee, dont le rédacteur en chef, bien que démocrate, n’a pas apprécié qu’un chef d’Etat étranger s’offre quelques impertinences à l’égard du chef de l’exécutif américain. « La farce de Macron, écrit-il, est celle d’un faux magicien qui augmente le prix de l’essence en conseillant aux mécontents d’acheter une voiture électrique. »
Plus que du mépris, du cynisme. Le New York Times en fait la trame de ses articles et reportages sur « la France qui brûle ». Elle brûle parce qu’elle est coupée en deux, constate en substance le NYT. Il y a ceux d’en haut et ceux d’en bas – les élites et les autres. Macron s’est enfermé avec les élites qui l’ont coupé du peuple. Aucun dialogue, aucune communication, aucune complicité entre les deux France. Un brûlot. Pour qu’il explose, il a suffi que Macron joue avec de la dynamite : les impôts.
Le Los Angeles Times enfonce le clou : « Il a pris de l’argent dans la poche des travailleurs pour assainir l’atmosphère, note le principal quotidien de Californie, alors que tout le monde sait bien que pas un sou n’ira à la protection de l’environnement. »
Sur Fox News, Sebastian Gorka, ex-assistant de Trump, s’est fait plus incisif que jamais : « Macron aurait dû se rapprocher du monde du travail. Or, c’est l’inverse qu’il a fait. Il aurait dû bâtir une politique énergétique cohérente. Or, là encore, c’est l’inverse qu’il a choisi. Là-dessus, il augmente la pression fiscale alors que le pouvoir d’achat des Français est en chute libre. Tous les aliments d’une révolte étaient réunis. Ce ne sont plus les jeunes de mai 68 qui sont descendus dans la rue mais les classes moyennes. En un sens, c’est plus inquiétant pour Macron. »
Cette inquiétude latente a servi de thème au Wall Street Journal, qui analyse en substance : bien d’autres brûlots n’ont pas explosé, mais ils sont là ; les Gilets jaunes bénéficient d’un immense réservoir de sympathisants ; huit Français sur dix se sentent un tempérament de frondeur, c’est énorme. Le gouvernement peut bien reculer sur les taxes liées aux carburants. Mais après ? Le malaise semble général. La situation exige courage, audace et lucidité. Jusqu’ici, Macron nous a habitués à ses effets d’annonces et à ses gesticulations. Saura-t-il montrer, cette fois, un réel sens d’authentiques réformes ?
Bainville
Pas de commentaires, qui sont censurés.
Michel Janva
Ben non. Mais j’ai parfois l’impression de perdre mon temps à valider des commentaires. Si vous voulez que je ne les valide plus, pas de problème.
Michel Janva
Tout simplement parce que mes collaborateurs n’ont pas le temps de valider leurs commentaires. Ils le font mais bien plus tard.
Fan de ...
Il devrait y avoir des commentaires invisibles par les personnes non connectés au site.
Autre piste mettre un avertissement sur un commentaire, avec celui-ci flouté, et il faut que l’on clique en connaissance de cause pour le voir. Comme ça ils sont quand même visibles pour ceux qui le veulent.
Pierre-Jean
Je ne dirai qu’une seule chose : merci, et vivement, au Salon beige, qui est devenu un authentique média de référence pour beaucoup.