Pour fragiliser ses adversaires, comme le montre Minute :
Au lendemain d’un nouveau samedi noir – et jaune – dans les principales villes de France, le « Journal du dimanche » publiait un sondage commandé, affirmait-il, par La République En Marche à l’Institut Ipsos, qui n’a pas démenti. De là à penser que c’est La République en marche qui l’a fait fuiter, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. Une liste Gilets Jaunes obtiendrait 12 % des voix aux élections européennes de mai prochain. Aux dépens de qui ? Eh bien ! Des oppositions à Emmanuel Macron. Le « JDD », qui titrait dans son numéro et sur son site Internet : « Sondage : aux européennes, les Gilets jaunes obtiendraient 12 % », a changé son titre (mais pas l’url de l’article en ligne…) pour clamer maintenant l’information essentielle : « Une liste Gilets jaunes aux européennes affaiblirait Le Pen et Mélenchon. »Il faut tout leur expliquer à ces journalistes qui travaillent trop vite…
Et en effet : en présence d’une liste Gilets jaunes, le Rassemblement national n’obtiendrait plus que 14 % des voix (contre les 21 % annoncés il y a encore dix jours dans un autre sondage et contre les 17 % dont il est crédité par Ipsos dans l’hypothèse où les Gilets jaunes ne constitueraient pas de liste) et La France Insoumise dégringolerait à 9 % (contre 12 % sans les Gilets jaunes), soit trois points de moins pour chacune des deux formations. Les Républicains, eux, stagneraient à 11 %, derrière la liste des Gilets jaunes, donc, mais aussi derrière celle d’Europe Ecologie-Les Verts, qui obtiendrait 13 %, soit seulement un point de moins que le parti de Marine Le Pen. Quant à Nicolas Dupont Aignan, son résultat éventuel n’a pas été publié à ce jour. Mais, bloqué dans les sondages depuis des mois autour de 6 à 7 % des suffrages, il serait certainement la victime collatérale d’une liste Jaunes en passant sous la barre fatidique des 5 %, n’obtenant ainsi aucun élu.
En revanche, La République En Marche n’y perdrait pas un poil, demeurant créditée de 21 % des voix qu’il y ait une liste Jaunes ou pas, et serait assurée de demeurer le premier parti de France. CQFD, comme on doit dire à Ipsos quand on livre le client. […]
Pour autant, la probabilité d’une telle liste de diversion aux européennes est à ce stade encore faible. La puissance des Gilets jaunes réside dans leur inorganisation, et non dans la « convergence des luttes », fameuse et fumeuse tarte à la crème de la gauche ultra. Rien ne les réunit, hors leur détestation de Macron. Avec beaucoup de pudeur, les Gilets jaunes évitent aussi le sujet qui fâche : l’immigration. Une liste Jaunes qui ferait silence sur ce point, se contentant de devenir une jacquerie institutionnelle, une sorte de syndicat détaxeur, serait condamnée à l’échec. Mais qu’au contraire ces Jaunes s’emparent du sujet de l’immigration, alors ce serait au tour des Gilets jaunes de gauche de déserter le combat – et à la liste de voir s’abattre la foudre médiatique.
Enfin, se poserait le problème de l’incarnation. Quel leader pour un mouvement qui n’en a pas, qui a été incapable de se doter de porte-parole représentatifs, et qui a récusé un à un ceux qui ont émergé ? Et une tête de liste élue par qui, par quelles « assemblées citoyennes »noyautées au profit de quel parti ? Il suffit de poser le sujet pour voir les limites et les quasi-impossibilités.
Pire : une fois le leader choisi, la liste faite, une fois les Jaunes entrés dans l’arène politicienne, ils seront des cibles. Leur passé sera décortiqué. […] Hasard ou pas, 12 %, c’est le score dont était crédité Coluche au début de l’année 1981. Ces 12 % risquaient d’empêcher François Mitterrand d’être élu. Les 12 % de 2018 permettraient, eux, de conforter Macron. Aux Jaunes de voir si c’est vraiment le rôle des cocus qu’ils veulent endosser.
Collapsus
Et voilà, la boucle est bouclée ! Une bonne liste concurrente au RN et le tour est joué : dispersion des voix, les listes patriotes en baisse.
Mais comme le dit justement l’article, rien n’est encore joué. Ce mouvement des GJ n’est qu’un patchwork de mécontents opposés à Macron réunissant mélenchonistes et lepenistes en passant par les abstentionnistes voire quelques anarchistes. L’unité n’est pas pour demain et si le RN et DLF mènent une bonne campagne, ils peuvent encore faire le score.
Si au moins cela incitait ces deux derniers partis à faire liste commune, ce serait ça de gagner.
Prout
“faire le score” c’est quoi ça ? d’abord on dit “résultat”, et puis “faire un score” ne veut rien dire. On ne fait pas un score on atteint tel ou tel niveau….
Collapsus
Pardon M. Larousse.
Collapsus
Gagné
sivolc
Le sympathisant non initié aux subtilités politiciennes comprend mal la différence sur le fond qu’il y a entre le RN, DLF, PCD et certains autres. Des personnalités telles que JF Poisson, N Dupont-Aignan, M Le Pen sont tout à fait respectables, sur la question de l’Europe leurs divergences d’opinion si elles existent sont ridiculement faibles, qu’attendent-ils pour faire une Alliance électorale comme leur a suggéré Marion Maréchal? L’intérêt de la France et des Français d’abord svp c’est vraiment maintenant qu’il faut agir pour se débarrasser enfin de macron et de sa clique mondialiste.
Gaudete
micron, la pourriture incarnée c’est comme au PC la fin justifie les moyens et réduire l’adversaire est son leitmotiv et surtout achever la France