Le nouveau cardinal Raymond Burke est interrogé sur la question médiatique du moment :
Mais que dit le pape en cet endroit ? Dit-il qu’en certaines circonstances, les préservatifs peuvent être autorisés ?
Non, pas du tout. Je ne vois aucun changement dans l’enseignement de l’Église. Ce qu’il commente – en fait, il déclare clairement que l’Église ne considère pas l’utilisation des préservatifs comme une solution valable ou morale –, mais ce dont il parle dans le commentaire qu’il fait sur un prostitué mâle, c’est sur un certain processus de conversion qui survient dans la vie d’un individu. Il fait simplement le commentaire qu’une personne qui s’adonne à la prostitution, puisse au moins envisager d’utiliser un préservatif pour l’empêcher de transmettre la maladie à une autre personne – même si l’efficacité du préservatif est discutable –, cela pourrait être une manifestation de quelqu’un qui éprouve un certain éveil moral. Mais en aucun cas cela ne veut dire que la prostitution est moralement acceptable ni que l’usage des préservatifs soit moralement acceptable. Ce qu’aborde le pape c’est une certaine croissance dans la liberté, un dépassement de l’asservissement à une activité sexuelle qui est moralement répugnante, de telle sorte que ce souci d’utiliser un préservatif afin de ne pas infecter son partenaire sexuel puisse être au moins le signe d’un réveil moral chez la personne, ce qui permet d’espérer qu’il conduira cette personne à comprendre que cette activité n’est qu’une trivialisation de la sexualité humaine, et qu’il faut en changer."
Michel Garroté
Non, Benoît XVI n’a pas mordu le préservatif par la queue – Par Michel Garroté
A lire sur http://drzz.info/ .
dsfsfsdf
On se gausse de l’Eglise qui se serait soucié du sexe des anges, en tout cas le monde profane lui est obsédé par une question de latex.
Fleur de lys
Même s’il est d’une évidence absolue que les propos du cardinal Burke ne font que retranscrire explicitement et fidèlement les réelles intentions du Pape, il n’en reste pas moins que l’exploitation ignoble et immédiate que les médias ont fait de ses propos est la version que des millions de gens (jeunes, athées, incroyants, catholiques non pratiquants ou même pratiquants) ont “gobé” tout de suite et maintenant que le mal est fait…
[Le Pape ne se dérobe pas. Mais, comme il le dit, la morale expliquée par HV est pratiquée par une minorité, qui ne changera pas et qui sert d’exemple pour le monde. Quant à ce dernier, il n’a qu’à avoir l’honnêteté de lire ce que le Pape dit. On peut penser qu’une partie des récalcitrants au message papal viendront voir de plus près après ce tapage. Ils liront sans doute le livre. MJ]
david
Matthieu 21,31
Jésus leur dit: Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu.
Fleur de lys
@ david
Il ne faut jamais tirer une phrase de son contexte: ces prostituées s’étaient repenties et avaient imploré le pardon de Jésus pour leur faute, donc celles-ci, et seulement celles-ci pourront devancer dans le royaume des cieux des pêcheurs qui auraient commis des fautes aussi graves SANS s’être jamais repentis.
Mingdi
“Il fait simplement le commentaire qu’une personne qui s’adonne à la prostitution, puisse au moins envisager d’utiliser un préservatif pour l’empêcher de transmettre la maladie à une autre personne “, dit le cardinal Burke en citant Benoît XVI. Il parle donc de clients qui, par pure charité chrétienne et pour ne pas contaminer, et non pas tout bêtement pour se protéger, enfilent un condom dans les bosquets du bois de Boulogne. Afin de corser la chose, on nous précise : des prostitués mâles. C’est cela la sublime dignité de l’homme? On est bien loin de la grâce, du salut, de l’espérance dans un monde meilleur, de la vision béatifique.
Cassianus
Le préservatif est un mal, mais, dans certains cas, un moindre mal. Utilisé dans l’intention de ne pas contaminer un/une partenaire sexuel/le, il n’atteint peut-être pas son objectif prophylactique, mais témoigne d’un souci moral qui peut être le germe d’une véritable conversion. Il peut y avoir, dans la débauche, un reste ou un commencement d’altruisme dont il est possible d’espérer un progrès moral capable d’aboutir à un complet renoncement au péché.
[Cela n’a rien à voir avec le “moindre mal”. Voyez le post sur Tony Anatrella plus bas. MJ]