Dans Présent, Rémi Fontaine revient sur l'importance du renouvellement du tissu social :
"Conformément à la fameuse formule selon laquelle la Contre-Révolution n’est pas une Révolution contraire mais le contraire de la Révolution, Jean Ousset écartait d’emblée un certain nombre de méthodes, procédés et moyens bien intentionnés certes mais souvent trop issus ou dépendants de cette Révolution (dialectique droite-gauche, constitution d’un « parti » politique, d’une franc-maçonnerie blanche, d’un grand rassemblement ou mouvement trop artificiel, activisme, agit-prop…), pour cultiver des principes plus enracinés dans ce qui fait non pas l’artifice mais l’essentiel d’une société.
C’est ainsi, rappelle Cyril Duchâteau dans Le Sel de la terre, que le (co)fondateur de la Cité catholique proposait notamment « l’action capillaire » : « Cette méthode consiste pour le chrétien à diffuser les principes de vérité dans son milieu naturel, soit de façon personnelle en créant un cercle de travail appelé “cellule”, soit de façon organique en créant des réseaux d’amitié contre-révolutionnaire, professionnels ou internationaux. Elle est dite capillaire parce qu’elle vise à renouveler le tissu social en l’irriguant grâce aux réseaux, comme font les vaisseaux capillaires pour le corps humain. » Et Permanences de nous rappeler « les 3 degrés de l’action » : des individus aux institutions en passant par des groupes intermédiaires de toutes sortes.
[…] Or, en l’espace d’un demi-siècle, un saut qualitatif brusque a été malheureusement franchi en matière de culture de mort. A tel point que la plupart de nos organes institutionnels, pour reprendre la métaphore organique, ont plus besoin aujourd’hui d’anticorps résistant et luttant contre leurs toxines que d’être irrigués par des vaisseaux capillaires, même si cette action capillaire et missionnaire demeure légitime, nécessaire et bienfaisante dans son ordre. […] Disons pour faire court et par un exemple ponctuel en ce jour de rentrée scolaire, que sans renoncer à agir dans l’Education nationale ni dans l’Enseignement catholique sous contrat, nous avons à cette heure prioritairement besoin de l’alternative des écoles indépendantes telle que tend à la susciter, la promouvoir, la soutenir et l’harmoniser la très auxiliaire Fondation pour l’école d’Anne Coffinier, à la fois selon les principes d’un juste communautarisme et selon ceux d’Ichtus."
guillaume
Très intéressant et …plus que jamais d’actualité!