Une équipe de chercheurs emmenée par le neuroscientifique Adrian Owen de l'université canadienne de Western Ontario ont d'abord proposé à une douzaine de patients, en bonne santé, de visionner quelques minutes de la série d'Hitchcock Bang! You're dead!, sous imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRM) afin d'observer et d'enregistrer leur activité cérébrale pendant la diffusion. Un extrait choisi pour son suspense intense.
Après avoir analysé l'activité cérébrale des volontaires ne présentant pas de lésion cérébrale, les chercheurs ont reproduit exactement la même expérience avec deux patients dans un état végétatif permanent, une jeune femme de 20 ans et un Canadien de 34 ans. Résultats : si la première patiente n'a pas réagi de manière probante au visionnage, l'activité du cerveau du second s'est révélée similaire à celles des douze personnes pleinement conscientes. "En fait, il est même presque impossible de distinguer son IRM de celle des autres", a expliqué Adrian Owen. Au moment où le suspense atteint son paroxysme, chez lui comme chez les autres, les scientifiques relèvent une intense activité des zones pariétale et frontale. Tout semble indiquer que le jeune homme est donc parvenu à suivre et à comprendre l'épisode diffusé.