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Europe : politique

En Europe, il faut “intensifier le réseau du bien”

C’est le projet proposé les secrétaires
généraux des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui ont oeuvré sur le thème si important "La
situation religieuse en Europe : entre sécularisation et demande de
sens et de spiritualité". Extraits du communiqué :

  • Des institutions européennes inconsistantes et le rôle accru de l’Église :

"Les institutions communautaires paraissent trop éloignées des
populations et de leurs problèmes réels
(…)
grâce à leur réseau d’experts, les Conférences épiscopales peuvent
contribuer à traiter certaines problématiques éthiques délicates qui
figurent souvent au programme des gouvernements nationaux et des
organismes européens".

  • Une recherche naturelle de spiritualité :

" l’ouverture et l’intérêt pour la dimension religieuse ne cessent de
grandir (…) beaucoup de jeunes sont à la recherche d’un chemin pour
surmonter le matérialisme décevant et pour redécouvrir la réalité du
transcendant, du vrai, du beau et du bon
".

  • Mais des dangers réels : le relativisme moral et les interprétations fallacieuses ou incomplètes du message de l’Église :

"[Il existe] une sorte de concurrence
entre les religions et entre les vérités [principalement avec l’islam] (…) À cause surtout du terrorisme, dans l’opinion publique, la religion
n’est plus considérée dans tous les cas comme une bonne chose (…) s’affirme la tendance à une certaine
liquéfaction de la foi chrétienne, où la référence à la dimension
objective, véritable, de la foi est en train de disparaître, et où
chacun se construit une foi et une morale privées en fonction de ses
propres représentations et émotions
(…) L’Église est
souvent considérée de façon réductive comme une institution civile,

intéressante uniquement pour son engagement en faveur de la solidarité
et de l’environnement
".

  • Des erreurs suivent :

"On constate
l’émergence d’un athéisme humaniste agressif propre à une minorité
,
mais très présent dans l’espace médiatique et public (et qui] tend à
s’organiser sur le modèle des Églises (faisant craindre l’affirmation
d’ ] un fondamentalisme rigide, prêt à créer de nouveaux schismes".

  • C’est le moment de réaffirmer la vérité chrétienne sociale centrée sur le respect de la personne humaine :

"Même s’il est clair que nous ne sommes plus une société chrétienne, il y a encore beaucoup de place pour une vision
chrétienne de la réalité
(…) on perçoit
l’attente d’une lumière capable de répondre aux aspirations profondes
de l’homme, d’élargir l’horizon de la rationalité au-delà du pur
scientisme, de générer de la culture
(…) Le moment est venu d’approfondir notre identité
chrétienne, notre appartenance à l’Église, notre communion, et notre
responsabilité à l’égard de la personne humaine aujourd’hui
".

Guillemette Morena

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3 commentaires

  1. C’est une belle prise de conscience, mais on peut être déçu de la conclusion, car on y trouve pas l’effort missionnaire, la mission d’évangélisation, la charité première qui est celle de ramener les âmes a Dieu.

  2. Que veut dire exactement ce rapport ?
    “Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement” n’est-ce pas ?
    On parle d’un sentiment religieux qui serait ressenti… on parle d’un désir religieux mais comprenant l’islam…
    J’avoue que ce n’est pas clair.
    Pour ma part je trouve qu’il serait temps de redonner leur vrai pouvoir aux évêques et de “défaire”ces conférences épiscopales qui ne sont que pouvoir parallèle dans l’Eglise et qui agissent ou parlent souvent
    sans discernement et sans union avec notre Saint-Père ! L’Eglise n’a qu’une voix : celle du représentant du Christ. Et une seule voix suffit pour parler aux chrétiens et peuples européens, il suffit de relayer ses déclarations et encycliques.
    [Certes, la source première est souvent meilleure. Mais en l’occurence cet organisme de l’Eglise est géré par le Vatican et son président nommé par le Pape. Sa voix est donc importante! GM]

  3. à [GM],
    Si les conférences épiscopales sont “controlées” par le Vatican, pourquoi ne parlent-elles pas aussi clairement que le Saint-Père ? Et puis cette façon d’avoir l’air de parler des choses importantes sans prendre les bons mots pour ne “choquer” personne est agaçant. Dans l’étât où est notre pays, le monde et l’Eglise il est temps de faire des discours qui ne vont pas à l’essenteil. La chrétienté est en grand danger en europe, il faut le dire et ne plus tourner autour du pot !!!
    Merci au salon beige de nous informer sur l’essenteil…
    [Comme ce discours : “il est clair que nous ne sommes plus une société chrétienne (…) Le moment est venu d’approfondir notre identité chrétienne, notre appartenance à l’Église, notre communion, et notre responsabilité à l’égard de la personne humaine aujourd’hui”.
    C’est presque du BXVI dans le texte. Merci. GM]

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