La proposition de loi, émanant du groupe des écologistes, « autorisant l’usage contrôlé du cannabis » n'arrive pas par hasard :
"Aucun effort n’avait été ménagé, au cours de ces derniers mois, pour planter le décor et créer l’ambiance ; citons pèle mêle :
– Le dépôt synchronisé en préfecture des statuts d’associations loi 1901 de « Cannabis social clubs » visant à institutionnaliser la culture et la vente de cannabis ;
– L’autorisation par la ministre de la santé et le premier ministre de l’ouverture d’une salle de shoots pour toxicomane, heureusement retoquée par le conseil d’état (mais ils sont bien décidés à revoir leur copie)
– La prise précipitée d’un décret par la ministre de la santé (malgré l’opposition exprimée tant par l’académie de médecine, que par l’académie de Pharmacie) autorisant le recours au cannabis en tant que médicament. Cet arrêté, rédigé d’une façon confinant à la cancrerie, a été suivi par l’examen, inhabituellement rapide, par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui vient de valider l’autorisation de mise sur le marché d’un premier « médicament » le Sativex®.
– Une déclaration, complètement à contre emploi, du ministre de l’éducation nationale, se déclarant favorable à une législation plus libre du cannabis, alors que ses établissements d’éducation voient leurs performances ruinées (classement PISA), entre autres causes, par des élèves qui y accèdent, sous l’empire de cette drogue, dans un état incompatible avec une activité intellectuelle.– Le grand retentissement donné à la légalisation du cannabis par l’Uruguay et deux états des U.S.A., contrastant avec la discrétion de violette sans parfum pour relater la marche arrière qu’opèrent, sur cette drogue, la Hollande et l’Espagne.
– Et puis une liberté de la presse, qui pour de nombreux journalistes se mue, au moins sur ce sujet, en dictature d’une pensée unique. Ils choisissent leurs sujets, ceux qu’ils interrogent, leurs questions et, enfin, sélectionnent dans les réponses ce qui arrange leurs présupposés et convictions. Ils ont sous la main une liste d’addictologues, (souvent autoproclamés, la discipline étant récente), ils les ont sélectionnés pour leur faire réciter les conclusions auxquelles ils veulent aboutir.
– Quand ces mêmes journalistes sont contraints d’annoncer, la mort dans l’âme, qu’un sondage a révélé qu’une majorité de français sont opposés à la dépénalisation du cannabis, cela devient « Les français ne sont pas, actuellement, favorables à la dépénalisation du cannabis » (sic) ! […]"