Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, a opposé une nouvelle fois mercredi son veto à une loi sur l’euthanasie défendue depuis trois ans par la majorité de gauche au Parlement.
Le chef de l’Etat a décidé de ne “pas promulguer la loi” adoptée le 31 mars, réclamant de nouveau aux députés des clarifications sur un texte “aussi sensible”.
Désormais, les députés peuvent annuler le veto présidentiel en revotant le même texte une deuxième fois, ou l’amender encore une fois.
Avec les voix de la majorité socialiste, le Parlement avait adopté une nouvelle version de la loi favorable à la dépénalisation de l’euthanasie, reformulée après avoir été retoquée par la Cour constitutionnelle.
Il s’agissait de la quatrième fois en trois ans que le Parlement votait en faveur de l’euthanasie, mais le texte s’était déjà heurté aux réserves du président et de la Cour constitutionnelle.
La dernière mouture de la loi prévoit que l’euthanasie ne soit autorisée que dans les cas où “le suicide médicalement assisté est impossible en raison d’une incapacité physique du patient”
Le président a exprimé des doutes concernant ce point.
“Il importe de préciser qui reconnaît et atteste de cette impossibilité. D’autre part, il convient aussi de préciser qui doit superviser le suicide assisté, c’est à dire quel médecin doit intervenir dans l’une ou l’autre situation”.
Aura-t-il raison face à cet acharnement euthanasique ?