Après être revenus sur les événements, nous abordons le très intéressant texte du jugement du tribunal administratif pour terminer ensuite par quelques considérations complémentaires. Parce que, et c’est là que cela devient passionnant, l’imam a bien sûr contesté son expulsion. Mais le bien-fondé de celle-ci a été confirmé par un arrêt du juge des référés du tribunal administratif de Paris, ordonnance n° 2404728/9 du 4 mars 2024.
Or, ce document cite au plus près des verbatim de l’imam issus de trois prêches des 2, 9 et 16 février 2024 (attendu n°6 de l’arrêt :
« Le ministre de l’intérieur et des outre-mer produit une note des services de renseignement, contenant plusieurs extraits de prêches prononcés par M. B… au sein de la Mosquée Ettaouba de Bagnols-sur-Cèze les 2, 9 et 16 février 2024 et mis en ligne sur la page Facebook de l’intéressé et dont plusieurs sont retranscrits dans l’arrêté attaqué, faisant état des propos qui lui sont reprochés »).
Et l’arrêt de citer longuement l’imam dans quatre paragraphes correspondant chacun à des incriminations distinctes. A commencer par le §7 :
Le §8 reprend d’abord les propos déjà rapportés sur les drapeaux, le juge ajoutant :
« Si l’intéressé fait valoir qu’il ne visait pas le drapeau français mais les drapeaux de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, pays du Maghreb participant à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), ses explications apparaissent peu crédibles dès lors que les drapeaux du Maroc et de la Tunisie ne sont pas tricolores… ».
Puis le juge ajoute dans le même paragraphe :
Le paragraphe se terminant par le commentaire du juge :
Le §9 traitait des propos envers les juifs et Israël :
Enfin, le §10 avec l’apologie du jihad :
Récapitulons. Il est reproché à l’imam des propos concernant la justification de discriminations à l’égard des femmes, l’éloge de la jurisprudence musulmane (la charia), sa position à l’égard des juifs et enfin l’apologie du jihad, l’ensemble s’appuyant sur des textes sacrés et consubstantiel à l’islam (y compris la sourate 9 citée dans le premier article et qui parle de la jizya relevée au §8).
Autrement dit, la condamnation de l’imam vaut en fait condamnation de l’islam dans ses fondamentaux (d’où l’intérêt de citations complètes même si parfois un peu longues). Un tribunal administratif français ne condamne pas seulement un imam, il condamne en réalité l’islam en tant que tel. Mais bien sûr personne ne le dit, bien au contraire :
« Si le requérant fait valoir qu’il se borne, dans le cadre de prêches ayant pour thématique « la fin des temps », à citer des Hadîth (paroles attribuées à Mahomet), il ressort de la note blanche, précise et circonstanciée, que l’intéressé en fait une appréciation littérale sans rappeler leur caractère symbolique » (§6 de l’arrêté).
Comme si un seul musulman pensait que le coran est juste symbolique !
Janot
Est-ce que le tribunal a compris qu’il faut être taré pour être musulman ?
zongadar
C’est intéressant cette histoire de l’origine des musulmans chiites. Il faudrait ré-écouter Pierre Hillard à ce sujet, il me semble qu’il en parle sur Geopolitique Profonde GPTV ici : https://www.youtube.com/watch?v=fUVzClccAEo
Biem
Les publications qui incitent à la haine, quand c’est suivi d’effet, sont illégales en France.
Quand interdira-t-on le coran?