Nous avons évoqué ce petit pas contre l'avortement réalisé par les députés portugais, faisant payer l'acte et obligeant les femmes à avoir un entretien psychologique et social avant de commettre l'irréparable. Des mesures qui rendent fous les militants pro-mort, comme les Jeunes Socialistes français qui dénoncent dans un communiqué cette loi restreignant l’accès des femmes à l’avortement. Lorsque l'Espagne avait fait mine de tenter de revenir sur la loi pro-avortement, toute l'Europe pro-mort s'était mobilisée et avait obtenu un abandon du projet.
Les députés portugais ont compris la leçon et ont été plus discrets. Les jeunes du PS sont furieux :
"Les réactionnaires s'obstinent, partout en Europe, à vouloir choisir pour les femmes comment elles doivent disposer de leur corps."
"Les Portugaises pouvaient avorter librement et gratuitement. Dorénavant, elles devront payer tous les actes médicaux liés à l’interruption de grossesse, et se soumettre à des entretiens préalables qui visent ni plus ni moins à les empêcher d’avorter (en détaillant les allocations auxquelles elles pourraient prétendre en cas de naissance).
Cette décision vient à la suite de nombreuses autres menaces qui pèsent sur l’avortement en Europe. Lors du passage au Sénat de la Loi Santé en France, les réactionnaires se sont opposés à la suppression du délai de réflexion imposé aux femmes avant un IVG. L’Espagne a restreint l’accès à l’avortement pour les mineures. L’Irlande continue de l’interdire, condamnant ainsi des femmes littéralement à mort. En Italie, 70% des médecins utilisent l’objection de conscience pour ne pas pratiquer d’avortement. En Hongrie, le gouvernement finance des campagnes anti-avortement tandis que Malte l’interdit en toutes circonstances."
C'est là que l'on constate que la résistance pro-vie s'organise et est capable de regagner du terrain. Hier dans L'Obs, un journaliste écrivait que le milieu pro-vie était en déclin en France (alors que la Marche pour la vie de janvier connaît un regain d'affluence depuis 2 ans…). C'est passer sou silence le rejet par le Sénat des mesures libéralisant plus l'avortement ou encore le sauvetage de Vincent Lambert.