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Bioéthique

Encore des cellules souches disponibles

sans tuer l’embryon.

Des chercheurs américains ont identifié une source de cellules souches dans le liquide amniotique, qui entoure le foetus, à partir desquelles ils ont réussi à créer divers cellules et tissus spécialisés (cellules nerveuses, de foie, d’os…). Anthony Atala, directeur de l’Institut de médecine régénérative de l’université américaine de Wake Forest (Caroline du Nord) dont les travaux sont publiés par la revue Nature Biotechnology, a déclaré :

"Notre espoir est que ces cellules puissent être un moyen de réparer des tissus et fonctionner en même temps comme des organes".

Selon les chercheurs, le liquide amniotique contient environ 1% de ces cellules souches, disposant des deux plus importantes propriétés des cellules souches de l’embryon : à savoir leur polyvalence et leur capacité considérable à se renouveler.

D’après des travaux préliminaires sur des souris, le tissu obtenu à partir de ces cellules souches amniotiques semble fonctionner comme un tissu normal et à même de réparer certaines fonctions d’un cerveau endommagé de souris, ce qui suggère que ces cellules souches pourraient avoir des capacités thérapeutiques. Transplantées dans le cerveau endommagé de souris, ces cellules ont été capables de croître et de repeupler la zone lésée. De même, les chercheurs ont réussi à produire du tissu osseux chez des souris.

Le cardinal Javier Lozano Barragan, président du conseil pontifical pour la Santé, s’est réjoui de ce "pas en avant très significatif et éthiquement admissible" constitué par cette découverte "qui ne porte pas atteinte à la vie", dans un entretien au quotidien italien La Stampa :

"L’Eglise n’est pas obscurantiste, elle est toujours prête à accueillir les vrais progrès scientifiques, c’est-à-dire ceux qui ne menacent ni ne manipulent la vie. C’est une découverte d’une grande importance. L’embryon ne doit pas être traité comme un simple matériel d’expérimentation, ou comme un objet de manipulations dans le cadre d’une ingénierie génétique qui ne respecterait pas la vie en tant que telle".

Michel Janva

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