Jacques Testard, directeur de recherche à l’INSERM, signe une tribune dans Le Monde contre le mythe de l’enfant parfait. Extraits :
"Une équipe biomédicale française […] vient de s’autoriser le recours au diagnostic préimplantatoire (DPI) pour dépister chez l’embryon la prédisposition à certains cancers et ainsi éviter, à l’issue de la fécondation in vitro, la naissance d’enfants porteurs d’un tel risque. Cette mesure relance le débat sur le caractère potentiellement eugénique du DPI […]. Faut-il alors s’inquiéter de telles extensions inévitables des indications tant que le DPI en reste aux "maladies particulièrement graves", sans viser le sexe ni des critères esthétiques ou mentaux ? […]
Alors que les pathologies d’apparition inexorable sont pour la plupart déjà connues et quantifiées, ces "prédispositions génétiques" sont potentiellement infinies puisque de nombreux généticiens qualifient ainsi aussi bien les cancers, la lèpre, l’obésité, l’hypertension, la sclérose en plaques, le diabète, l’infarctus ou le paludisme… que l’alcoolisme, l’autisme, la schizophrénie ou la psychose maniaco-dépressive… Ajoutons que certains praticiens, précédant d’hypothétiques connaissances, revendiquent même le recours au DPI pour sélectionner l’embryon ayant les meilleures promesses de QI…
Mais le tri des embryons est déjà effectif pour choisir le sexe de l’enfant, hors de toute pathologie. Cet acte, discret en Occident, est ouvertement revendiqué en Asie car "mieux vaut tuer l’embryon dans l’éprouvette que la petite fille à la naissance" […]. Or la seule limite technique à un tel DPI multipotent est le nombre actuellement modeste (environ dix) des embryons disponibles car, en multipliant les exigences de "normalité", on finirait par ne plus trouver un embryon acceptable… […]
Puisque nul ne peut décider pour tout le monde quelles sont ces "maladies particulièrement graves" qui justifient le DPI, la régulation ne peut emprunter que 2 voies : soit, comme aujourd’hui, on abandonne chaque décision au colloque praticiens-patients, au risque d’un glissement progressif vers l’exigence de "l’enfant parfait", soit on pose des limites qui, sans prétendre qualifier la gravité d’une pathologie, éviteraient la mise en oeuvre de cette utopie de l’enfant parfait."
Le docteur Testard conclue en regrettant qu’on ne mette pas de limite au DPI. Mais c’est bien normal : à partir du moment où la dignité de l’embryon n’est pas reconnue et son droit à la vie étant ainsi nié, alors tout est permis en matière d’eugénisme. Ce n’est pas une limite qu’il faut demander, c’est l’interdiction du DPI.
xango
avec l’eugénisme, Beethoven, fils d’alcoolique, ne serait pas né
jean-françois
Avec l’eugénisme, le choix du sexe les merveilles que sont les femmes vont disparaître et les hommes qu’elles mettent au monde, après elles.
Incroyable monstruosité du coeur humain, de ne vouloir que des garçons. L’être humain, sans la grâce, maltraite le sexe féminin.
Ecoutons l’Eglise sur ces points de morale où elle est infaillible maîtresse de vérité et de raison.
henri
On peut se rendre facilement compte en lisant tous ces posts, que la seule force existante devant toutes ces horreurs, éthiques, morales, politiques, ethniques, religieuses, j’en passe et des meilleures, a été, est et restera malgré tout la religion chrétienne en général, et la catholique en particulier.
C’est la seule force d’opposition réelle et consistante.
Ceci dit cette force est aujourd’hui bien faible, peu décidée, peu nombreuse.
Apparemment Benoît XVI l’a bien compris, qui commence a affirmer très intelligemment, mais haut et clair la nécessité de la foi catholique dans le monde.
Catholiques de toutes les nations réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard !
Pensez à Fatima, à la Salette, et à toutes les apparitions officiellement reconnues par Rome.
Ostara
Interdire le DPI… Oui, mais cela ne change rien au problème! Quand il y a dix embryons créés pour en implanter un seul, le problème n’est pas que l’on choisisse le “meilleur”, masi ce que l’on fera des neuf autres, condamnés à mort de toutes façons. Ce n’est pas tant le DPI qui pose problème, que la création d’embryons surnuméraires.
Diego de la Vega
“mieux vaut tuer l’embryon dans l’éprouvette que la petite fille à la naissance”
Je prédis une déferlante d’homosexualité masculine en Asie dans les années à venir, vu leur ratio filles/garçons.
Mais, qui sait, peut-être aura-t-on la divine surprise de voir fleurir à la place des centaines de millions de vocations…
Courage catholiques, courage !