Selon Laurent Dandrieu, auteur de Rome ou Babel, récemment primé par l’Académie des Sciences morales et politiques, l’Eglise catholique promeut aujourd’hui un soutien inconditionnel à l’immigration et dédaigne le souci des peuples de conserver leur identité. Fustigé par certain car consideré comme contraire à l’universalisme catholique, le « Christianisme identitaire » a pourtant toute sa légitimité selon Laurent Dandrieu, qui préfère utiliser le terme de « christianisme enraciné ». Opposer ces deux notions rentrerait en contradiction avec l’essence même du christianisme, religion de l’incarnation. Entretien sur RCF :
« Enracinement national et universalisme chrétien ne sont pas incompatibles »
Articles liés
5 commentaires
Publier une réponse
Vous devez avoir un compte pour publier un commentaire
AFumey
Je ne suis pas sûr de comprendre correctement.
L’universalisme chrétien, et catholique en particulier, concerne l’annonce de l’évangile, le salut offert à tous les peuples. Il n’a jamais concerné d’aspect sociologique ou économique, ni aucun autre que spirituel.
La bible l’affirme très clairement dès l’origine: les peuples sont voulus par Dieu: Israël est le peuple élu; il est très souvent parlé “des peuples”, voire des villes différentes (Apocalypse). Et l’épisode de la tour de Babel suffit à disqualifier dès le départ toute prétention à une humanité “monopeuple”. Dans une de ses apparitions en France au cours du XIX-ème, Marie elle-même parle du “peuple français”, même de façon peu élogieuse: celui “qui veut tout comprendre avant de faire”.
Pour l’Eglise Catholique, disons-le clairement: si bien des aspects des Constitutions Vatican II ont porté des fruits positifs – en laissant de côté les “innovations” introduites par les progressistes des années 70 – la dernière partie de Gaudium et Spes doit être fermement rejetée comme contraire à l’enseignement antérieur de l’Eglise. C’est celle qui appelle à la création d’instances internationales dont l’autorité dominerait celle des Etats. A la décharge des rédacteurs, le contexte de l’époque était celui du communisme triomphant avec ses assassinats de masse, où l’Amérique apparaissait comme le défenseur de la démocratie.
Mais désormais il est devenu clair que le communisme s’est emparé de la culture et a lentement pris possession des instances internationales (ONU et ses dérivés, UE…) et juridiques. Au risque de me répéter je conseille vivement la lecture du livre de G.Puppinck, “Les droits de l’homme dénaturé”, qui détaille les forces en présence et le processus à l’oeuvre. Un exemple: les deux camps antagonistes lors de la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme étaient d’accord sur les termes mais en opposition sur leur interprétation.
Ce n’est pas un hasard si on voit le chef ‘communiste’ chinois allié avec les plus riches capitalistes de la planète pour la mise au point d’un système mondial d’oppression et asservissement – et “dépopulation” drastique pour atteindre l’objectif d’une humanité limitée arbitrairement à 500 millions, sans aucune raison rationnelle.
triadeus
Quelle pagaille dans cette église catholique
Cela en devient décourageant
J’ai le sentiment qu’il y a plusieurs églises dans l’église catholique actuelle
Montalte
C’est embêtant parce qu’on est catholiques, donc universels. Et ça touche aussi les mœurs comme le refus de la polygamie, des mariages forcés, de l’esclavage, des sacrifices humains, des mutilations… et de l’homosexualité façon roi Mwanga II ou persécuteur des catholiques japonais Inoue. Dandrieu où un crypto protestantisme ?
cadoudal
autrefois , saint Augustin parlait de ” la Cité de Dieu “;
il désignait l’ Empire romain devenu officiellement catholique sous l’ empereur Théodose(380).
l’ Empire romain était unifié politiquement et comprenait l ‘ensemble des peuples civilisés connus.
le saint Empire romain germanique a prétendu continuer l’ Empire d’ Occident;
l ’empire russe a prétendu continuer l’ empire de Byzance .
le titre de César a été porté jusqu’en 1918.
la Révolution nihiliste a mis à bas la Cité de Dieu ; elle s’ emploie à achever la destruction de ses valeurs en proclamant “la mort de Dieu” et en promouvant l ‘inversion des valeurs reposant sur l’ ordre naturel et sur l’ ordre surnaturel.
le but : abattre la Rome chrétienne pour la remplacer par le Temple des fils de la Veuve.
catholicisme et révolution sont des systèmes universels , incompatibles entre eux.
Garde67
L’universalisme (c’est ce que signifie catholique) ne peut advenir que s’il s’enracine dans une réalité nationale. Tout comme l’être humain, appelé à vivre en société, nait dans une famille qui est sa nation originelle.
“Babel” est la négation de cet enracinement originel qui nous constitue. C’est l’expression de ce mondialisme sauvage de prétendus “citoyens du monde”, mais, nomades, sans attache, sans foyer, sans histoire et sans avenir.
Abraham, le père d’une multitude, a quitté son pays. Il n’est pas parti de rien. Quant à Moïse, il a fui l’Égypte, le pays d’esclavage, pour revenir vers la Terre promise, où les Juifs ont retrouvé leurs racines.
Avant de parler d’un Gouvernement mondial, si tant est que celui-ci soit viable, il est impératif de restaurer nos démocraties largement corrompues. Nos démocraties occidentales ne sont plus en mesure de susciter l’enthousiasme et donc d’être le modèle d’un hypothétique Gouvernement mondialisé.
Je crois, au contraire, que le principe de subsidiarité, figurant dans la Doctrine sociale de l’Église, mériterait d’être à nouveau mis en application. Ce principe stipule qu’une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l’échelon inférieur.
Si ce principe était respecté, beaucoup de nos problèmes pourraient être résolus.