L'association Objection ! pour la liberté de conscience en France communique :
"Lors du week-end « Objection » qui eut lieu à Lyon les 11 et 12 octobre derniers, un membre des « Enseignants pour l’Enfance » a pris la parole pour dire quelles seraient les raisons qui pourraient pousser un enseignant à pratiquer l’objection de conscience. Les lignes qui suivent sont la transcription de son propos." (Extraits) :
"[…] Il n’aura échappé à personne que l’école, depuis longtemps maintenant, traverse en France de terribles moments. De cette tragédie, les enfants bien sûr sont les premières victimes. Mais l’on oublie aussi que, dans les décrets qui sont promulgués, dans les déclarations qui sont faites et se contredisent, dans les propositions que l’on avance avec imprudence, c’est aussi l’enseignant, qui, méprisé, ignoré, instrumentalisé, souffre en sa vocation même. Peut-être alors ce dernier sera-t-il un jour appelé à entrer dans le processus de l’objection de conscience. Et s’il a à le faire, il conviendra qu’il se pose les questions suivantes : au nom de quels principes puis-je manifester mon objection de conscience ? Refusant l’ordre qui m’est donné, quelle idée montré-je de ma profession ? Si je suis objecteur à l’institution, quel professeur alors entends-je être pour les autres ? [sur cette question, voir aussi l'article de Thibaud Collin objection et professionnalisme].
Premier point, l’enseignant peut et doit exercer son objection de conscience lorsqu’une institution lui demande d’obéir à un ordre illégal. Ainsi, quand le Ministre de l’Éducation Nationale Vincent Peillon écrit à tous les recteurs et rectrices d’Académie que « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités », [1] il fait état d’une conception de son Ministère qui confine à l’illégalité. L’éducation en effet relève de l’autorité parentale au premier chef, ainsi que le stipule l’article 26.3 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme : « les parents ont par priorité le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. » [suite]