Mercredi 24 janvier, à l’Assemblée nationale, le CORM (Collectif pour le Respect de la Médecine) a été auditionné par le groupe de travail sur la fin de vie, présidé par Olivier Falorni.
Lors de cet échange avec la représentation nationale, le CORM a rappelé son opposition à l’élargissement des lois sur la fin de vie, pour inclure « l’aide active à mourir » (euthanasie et suicide assisté).
La responsabilité de tous professionnels de santé est d’apporter des soins à la personne qui souffre, c’est-à-dire de chercher ce qui est bon pour elle. Ces dernières années, les soins palliatifs se sont positionnés comme des soins essentiels pour les personnes en fin de vie. La médecine progresse chaque jour sur la gestion de la souffrance et l’accompagnement global de la personne humaine. Le CORM déplore aussi l’absence de chance donnée à la loi Claeys-Leonetti. Il est paradoxal de vouloir proposer une nouvelle loi alors que la loi existante n’est pas appliquée équitablement sur le territoire national, en particulier pour ce qui concerne les soins palliatifs.
D’un point de vue scientifique, le CORM s’inquiète d’une des conséquences possibles de la légalisation de l’euthanasie : l’arrêt des recherches de traitement pour des maladies aujourd’hui incurables. La médecine a toujours su se dépasser pour trouver des réponses à la souffrance des patients.
Sur le plan de l’éthique médicale, le CORM a tenu à rappeler que la dignité de la personne ne varie pas selon son état de santé ou de dépendance. Il est nécessaire de sortir de la dialectique d’une mort « digne » à condition qu’elle soit choisie. La mise en place de l’euthanasie créera un malaise profond pour de nombreuses personnes en fin de vie ou malade. Avec cette évolution, la société enverrait un message fort et choquant à toutes les personnes vulnérables, faisant penser qu’une vie malade ne vaudrait pas la peine d’être poursuivie.
Le Collectif pour le Respect de la Médecine rappelle que ce qui fonde la relation patient/ médecin est la confiance. Cette confiance synonyme de solidarité et d’inclusion, qui signifie que toute la société se tient au chevet des personnes malades et fragiles.
Cette audition a été l’occasion pour le CORM de partager le résultat d’un nouveau sondage IFOP réalisé la semaine du 15 janvier 2024. Seulement 59 % de la population souhaite la légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté. Moins de 50 % des jeunes de 18 à 35 ans sont favorables à cette évolution.
En mars 2023, dans un sondage IFOP pour le JDD, 70% des Français se disaient favorables à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. En octobre 2022, dans un sondage précédent de l’IFOP pour l’ADMD, ce chiffre était de 78%.
En 16 mois, l’opinion favorable à « l’aide active à mourir » a perdu 19 points. Une chute considérable qui montre que plus nous parlons de la fin de vie et des soins palliatifs, moins les Français adhérent à ce projet.
Enfin, en s’adressant à la représentation nationale, le CORM a rappelé que voter pour l’ouverture de « l’aide à mourir » revient à voter pour toutes les futures évolutions en matière d’euthanasie et de suicide assisté. Il est impossible de vouloir légaliser cette pratique au nom de la libre détermination, et en même temps de conditionner cette liberté à des critères, médicaux ou autres. La légalisation de l’euthanasie, même conditionnée, créera des situations d’inégalités, qui seront, par la suite, le fruit d’évolution, comme nous pouvons le constater dans tous les pays qui ont ouvert cette pratique. En la matière, le seul garde-fou possible est de ne pas ouvrir cette possibilité.
À ce titre, le CORM a redit son opposition à lever l’interdit de donner la mort par la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Le Collectif pour le Respect de la Médecine se tient à disposition des parlementaires sur ce sujet de « l’aide active à mourir ».
LANASPRE
FALORNI c’est celui qui est depuis le debut à la manip avec à une autre epoque le Pr TOURAINE (le marchand de greffe) Mr ROMERO,Me RILHAC. Ces gens là sont totalement dans l’ideologie ,on pourrait presque parler de secte.
Quand vous leurs parlez de soins palliatifs,ils vous repondent justement qu’en raison de l’absence de service dans tout le pays,il faut plutot priviligier le suicide assisté.
Mais dans les faits qui sera l’executant, surtout dans des cas ne relevant pas de la fin de vie?? Peu de chance que les soignants se bousculent au portillon de la mort…
Meltoisan
Refus de l’euthanasie d’une part mais aussi droit à la clause de conscience des praticiens concernant l’avortement au-delà d’un certain délai dans des conditions normales.