C’était un débat à la télé, résumé par Basile de Koch.
– Philippe Vandel (écrivain, ex-pilier de Canal Plus) : Ce que je sais, c’est que quand les journalistes sont de gauche, ils le disent à l’antenne. Quand ils sont de droite, ils le disent à la machine à café…
Mais l’expression "être de droite" est elle-même discutable…
Ingomer
C’est assez normal, les institutions étant la propriété des révolutionnaires, elles ne peuvent être que de gauche et les locataires “de droite”. Ces locataires ne seront jamais propriétaires et continueront à séduire les propriétaires pour obtenir des réductions, mais c’est une marche en avant sans fin et surtout sans solution. La gauche en sort toujours vainqueur : “deux pas en avant, un pas en arrière”, est son programme. Ils font les deux pas quand on les peuples ne ragissent pas trop, le pas en arrière, stabilisateur, avec une étape “conservatrice” (Le Pen par exemple), lorsque le peuple renacle, puis ensuite ils reviennent de plus belle avec deux autres pas en avant, deux pas de plus dans la révolution gauchiste… Nous n’en sortirons qu’en restaurant la Royauté, la monarchie française traditionnelle.
Guillaume
Voici une citation de Pat Buchanan sur le sujet de la “droite”. Il se revendique de droite, en effet par opposition à la gauche, mais se qualifie plus précisément de conservateur. Je n’ai pas le temps d’en faire une traduction correcte ce dont je vous prie de bien vouloir m’excuser mais je vous la livre en anglais car je pense que le point de vue de PJB est intéressant :
“Still “conservative” remains a respected term and the right term for those who devote their lives to family, faith, community, and country. We ought not give up our good name to cross-dressers. As for Left and Right, they retain much of the meaning they have had since the French Revolution. And we are of the Vendée.”
Pour l’article complet : http://www.amconmag.com/2006/2006_08_28/buchanan.html
Fabrice Trochet
Lors de cette émisson le camp de droite a été incapable de définir vraiment ce que sont les valeurs de droite. Je mettrai moi en premier la liberté.
J’avais écrit un petit article concernant le livre de Brunet”Etre de droite-Un tabou français” présent lors de cette émission que vous pouvez retrouver ici http://ungraindesable.hautetfort.com/archive/2006/11/29/etre-de-droite-un-tabou-francais.html
Ce livre passionnant met en évidence un des graves tabous de la société française : l’impossibilité de se déclarer de droite sans avoir l’impression de comparaître au tribunal. Ainsi les écrivains, journalistes, chanteurs, comédiens prêchent hypocritement des idées de gauche « pas par conviction(..) mais par réalisme. Pour la promo. »
Charlotte R. attaché de presse de comédiens « Je n’en peux plus d’Emmanuelle Béart. Depuis son coup d’éclat médiatique, nombre de comédiens et de comédiennes dont je m’occupe me supplient de leur trouver une cause. »
Le pire est sans doute le cas de Jérôme Deschamps qui pratique un double discours : très à gauche sur les plateaux et pourtant en privé il est à l’opposé jusqu’à mettre son enfant dans un pensionnat non mixte où tous les élèves sont en uniforme.
Un penseur sérieux doit porter un masque : « Une pensée de droite affirmée serait aujourd’hui totalement disqualifié. »
« Aujourd’hui, peu d’intellectuels se disent de droite, alors que les publications de gauche foisonnent. On invente des pis-allers » : anticonformiste, à contre courant, anarchiste de droite.
Le manque de partialité des journalistes français est connu ; les anglais disent « Les journalistes français : toujours à la pointe de la désinformation »
Le cas de Roger Aunque est évoqué, ce journaliste retenu en otage au Liban, pendant près d’un an au Liban. Ayant la foi et n’étant pas de gauche, il se voit souvent barrer des portes lorsqu’il postule des postes à responsabilité.
« Nous sommes les seuls à persister à appeler des terroristes des résistants. ( …) La plupart des journalistes français sont pro-palestiniens et défendent la cause arabe, celle des guérillas et des milices.(…) Quand je faisais des correspondances pour les radios canadiennes, les rédacteurs en chef québécois m’écoutaient et laissaient passer mon papier tel quel, sans une censure.(…) En revanche, avec les radios françaises c’était plus cadré. Les journalistes de Radio-France, par exemple, intervenaient pour me demander de cesser de parler de la « guérilla irakienne ». (…)Moi je ne veux pas suivre cette pensée unique, médiatiquement correcte. Il faut être de gauche, il faut comprendre les exactions en banlieue, le mariage gay, l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, il faut être contre les Américains, contre Israël. » R . Aunque
A l ‘école il faut être de gauche, voire d’extrême gauche. « La recherche universitaire est un territoire complètement infiltré par la gauche » Ainsi le courant libéral français (Contant, Say, Bastiat) connu et étudié dans le monde entier à l’exception de la France. Aux élections au conseil d’administration des lycées, très souvent il n’y a pas de pluralisme, le seul choix : Snes-Sgen.
L’auteur nous raconte l’histoire de cette étudiante boursière, ancien membre de Démocratie libérale en DESS de gestion des institutions culturelles de Paris-Dauphine, une des facultés les plus prisés de France dans le 16° arrondissement . Elle fut ostracisé par cette promotion « franchement gauche caviar » et aussi par les professeurs qui lui donnèrent même une note éliminatoire dans un TD collectif auquel elle avait participé à 100%. Evidemment celles qui étaient avec elle ont eu la moyenne. Un des membres du jury a confirmé que c’était bien à cause de ses idées qu’elle fut sanctionné.
L’auteur nous raconte d’autres histoires aussi édifiantes que celle ci-dessus : Le cas d’Yves Roucaute intellectuel de droite qui ne peut avoir de promotion à l’université à cause de ses convictions politiques ; un chauffeur de bus contraint de prendre sa carte à la CGT pourtant hostile à ce syndicat mais pour pouvoir vivre enfin en paix, etc.
« Une droite qui ressemble à la gauche et une gauche conservatrice : voilà la véritable exception française. » L’auteur en conclue : « La droite française est à reconstruire ».
Etre de droite-Un tabou français, Eric Brunet , Albin Michel