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Pays : Iran

Etats-Unis : où en est vraiment le débat sur des frappes contre l’Iran ?

Nuke2 La discussion y est vive. Voici quelques voix représentatives des principales options :

Mark Steyn prône, brillamment comme toujours, des frappes. Il situe la question dans celle, plus générale, du manque de force morale de l’Occident face à l’islamisme – suggérant que ne pas agir non seulement laisserait l’Iran disposer de la bombe, mais serait un signe de faiblesse qui décuplerait le pouvoir d’intimidation dont pourraient alors user les ayatollahs.

[U]ne des principales raisons pour lesquelles ils faut arrêter l’Iran est de prouver que nous avons encore assez de volonté pour le faire. […]

Le prix à payer pour dénucléariser l’Iran sera élevé maintenant, mais bien plus à chaque année qui passera si on le reporte. La lesson des dessins danois nous rappelle que ce qui est en jeu, c’est la crédibilité de notre civilisation. Notre choix de mettre ou non un terme à la nucléarisation de la République Islamique définira notre époque.

D’autres conservateurs veulent encore éviter une intervention directe : la National Review appelait la semaine dernière à chercher surtout à renforcer l’opposition iranienne afin de faire tomber le régime.

Le problème avec l’Iran n’est précisément pas son programme nucléaire. Le problème, c’est le régime.

Le mensuel The Atlantic plaide contre des frappes : leur efficacité serait aléatoire, et le prix à payer en représailles (Irak, terrorisme, pétrole) serait trop élevé.

Ahmad  Le magazine avait conduit un symposium prescient, sous forme de kriegsspiel, en 2004, avec divers spécialistes de haut niveau. Jouant le rôle de responsables du gouvernement américain, ils étaient invités à simuler la réaction américaine au franchissement probable d’une "ligne rouge" par l’Iran, par exemple la production de suffisamment d’uranium enrichi pour armer une bombe. Pour le panel, le Président des Etats-Unis

… doit comprendre qu’il ne peut raisonnablement attaquer l’Iran. Mais ses chances de résoudre le problème par la négociation seront plus élevées si les Iraniens l’ignorent.

Ce qui amène à se demander ce que valent les prétendues "indiscrétions" faisant état d’un projet américain sérieux de dénucléariser l’Iran par la force : sont-elles vraies, ou participent-elles d’une simple action psychologique ?

Les principales sources faisant état de préparatifs sont le Telegraph de Londres, traditionnellement bien informé des questions militaires et stratégiques; et cet article de Seymour Hersh dans le prestigieux New Yorker (cité par Libération et Le Figaro).

Tomahawk_300Hersh, qui affirme que les forces spéciales américaines ont intensifié leur activité en Iran, prétend que le Pentagone est persuadé qu’une "campagne de bombardements prolongée […] humiliera les dirigeants religieux et conduira la population à se soulever et à renverser le gouvernement."

Mais Seymour Hersh n’est pas le plus fiable des journalistes – célèbre pour avoir révélé le massacre de My Laï pendant la guerre du Viet-Nam, il a depuis compromis sa réputation par des "révélations" téméraires.

Henri Védas

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