« La crise de la dette souveraine que traverse l’Europe nécessite une réactivité totale. Cela n’est pas le cas aujourd’hui. L’Europe s’est certes montrée très engagée, mais sa capacité à réagir n’est ni assez rapide, ni assez efficace. D’où l’exigence d’avoir une personnalité en charge et, pour cette raison, nous soutenons la proposition du président de la BCE d’un ministre des finances européen ».
« les États membres pourraient transférer leurs droits d’émission à une autorité supranationale, jusqu’à un certain point qui serait fixé par le Conseil ». « Avec un tel système, jamais la Grèce n’aurait été en mesure de cacher ses déficits ou de s’endetter autant qu’elle l’a fait en 2009 et au cours des années précédentes ».
Le MEDEF s’est prononcé en faveur d’une « forme de fédéralisme économique » devant l’urgence de la situation : Laurence Parisot a appelé vendredi la zone euro à avoir « une approche commune sur les budgets, sur la monnaie, sur la gestion de la dette ». Nicolas Sarkozy l’admet depuis plusieurs mois en privé : seul un saut fédéral permettra de sauver l’euro.
Mais l'Allemagne ne partage pas cet avis.
Papon
“perissent ces Atheniens auteurs de nos tourments” Iphigenie.
YannH
Eh bien tant mieux que ” l’Allemagne ne partage pas cet avis “.
Comme ça, cela ne se fera pas. Et vive la France indépendante et souveraine. Je rêve là ?…..
TDK1
“alors que les 27 Etats membres de l’UE n’ont pas la même économie” Tssss…. Parce que les 50 Etats américains ont la même économie? Les 83 divisions (il y n’y a pas que des Etats) de la fédération de Russie ont la même économie? Les 29 provinces ou régions de la République populaire de Chine ont la même économie? Allez, je vais plus loin, du temps du franc, toutes les provinces françaises avaient la même économie?
La monnaie se gère indépendamment de l’économie. On peut le regretter, mais c’est ainsi. Une monnaie est un outil politique au sujet duquel on prend des décisions qui vont la faire fluctuer. Le franc en est un parfait exemple. Même du temps des “trente glorieuse”, notre monnaie était gérée en dépit du bon sens et nous étions en permanence en train de dévaluer et de “rétablir” ou de “lever” le contrôle des changes. Exemple inverse, la livre libanaise n’a pas bougé d’un iota pendant presque toute la guerre civile… Hurler contre l’outil est un non-sens. Croire que la France sera indépendante parce qu’elle aura une monnaie cocorico est un leurre complet. Mieux vaut un Euro bien géré (ce qui a failli être le cas si les politiques n’avaient obligé la BCE à acheter les dettes pourries des Etats européens mal gérés) qu’un franc géré à la française, c’est à dire mal depuis que Clémenceau a décidé que la Banque de France devait être soumise au pouvoir politique….
gervanne
@TDK1- Développement très pertinent. L’opposition à l’euro est une manière de politiquement correct à l’envers, c’est-à-dire qu’il en a tous les excès. Une monnaie est un instrument. Tout dépend comment on la gère. Il est frappant que les anti-euros se rallient inévitablement à la dévaluation compétitive dont l’Italie fut une championne, c’est à dire à la triche élevée au rang d’institution. On est très frappé et interloqué de voir développés par des gens qui prônent le plus souvent la rigueur, un peu comme si les deux lobes du cerveau ne communiquaient pas.
lève-toi
Transférer les droits d’émission est la pire erreur, le pire piège tendu, un triste personnage disait : Donnez moi la possibilité de battre la monnaie d’un Pays et je me fiche de qui fait les lois.
Un aveu de taille. Battre monnaie doit être ou redevenir un droit régalien et indépendant.
Accepter l’euro , monnaie équivoque, accepter l’étalon-dollar, monnaie fausse et destructrice, sont les mamelles qui ruinent notre Pays.
Etalon-Or et Franc : = OUI = Retour à plus de salubrité, Maurice Allais l’avait fort bien démontré. Rajoutons : retour à l’indépendance alimentaire et non à l’horrible dépendance alimenteuse.