Dans La Nef, Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon indiquent ce qu'ils considèrent être le sujet fondamental de la campagne européenne :
"Pour le cas de l’Europe qui nous intéresse ici, il semble que le premier principe à prendre en compte soit celui de la subsidiarité. La question est la suivante : l’Union européenne est-elle habilitée à remplacer les anciennes nations pour la conduite du bien commun de leurs peuples ? Autrement dit, ces nations ont-elles failli à leur mission, ou sont-elles devenues incapables devant les changements du monde de les protéger véritablement ? Rien, jusqu’à maintenant n’a prouvé la nécessité d’un plan politique supérieur à la nation qui serait l’Europe. Au contraire, les dernières décennies ont montré combien cet échelon supérieur s’opposait de manière très nette à l’élaboration d’une véritable démocratie : il est symptomatique que la voie fédérale choisie n’ait jamais été expliquée honnêtement aux peuples et que l’« approfondissement » de l’Union se fasse systématiquement sans les peuples, pire contre leur avis quand on daigne les consulter, et ce véritable scandale ne choque personne parmi nos dirigeants européens ni n’arrête cette machine infernale. Cette Union est mal née car elle repose au départ sur le mensonge. Nous pensons quant à nous qu’en Europe, l’histoire a façonné des nations qui, malgré leurs faiblesses, demeurent le cadre le plus naturel pour l’épanouissement d’une démocratie à visage humain qui suppose une proximité entre le peuple et les élus."
L'article se termine par une analyse critique, partagée dans certains milieux eurosceptiques (ici, ici et ici), du mouvement Libertas :
"Pour l’instant, il ne nous apparaît pas très clairement comment la constitution d’un parti paneuropéen plaidant certes pour une Europe «plus respectueuse des peuples», mais qui fait fi de listes défendant des idées du même ordre et déjà constituées au niveau local, ayant pour certaines plusieurs députés européens dans leurs rangs, et qui va donc vers une autre centralisation partisane, comment donc ce parti pourrait résoudre mieux que d’autres les lourds problèmes de l’Union européenne dans sa forme actuelle."
Côme
En ce moment c’est haro sur Libertas, c’est un peu dommage de voir les souverainistes se tirer dans les jambes en permanence. D’autant plus que Libertas est le seul mouvement pan-européen à pouvoir faire un score honorable en juin prochain. Quel dommage, alors que tout le monde s’accorde à reconnaître que l’Europe actuelle est un catastrophe, de voir toutes ces divisions
Louis
Et oui, ce n’est pas le FN qui a eu le premier l’idée, désolé… mais une fois élus, il sera toujours temps de rejoindre le groupe Libertas au parlement.
Je suis parfaitement d’accord sur ce qui est dit dans le premier paragraphe mais comment changer les choses sans un groupe fort au parlement européen uni par le plus petit dénominateur commun : le souhait d’une Europe des Nations souveraines