Les personnes à l’origine de la demande de référendum ont ouvert un site (en luxembourgeois et en allemand). Le défi consiste à réunir 25.000 signatures. Si cet objectif est atteint, l’Etat devra organiser un référendum à la place de la seconde lecture par la Chambre des députés du projet de réforme constitutionnelle. Si le référendum ne peut se tenir – il faut souligner que le chiffre de 25.000 signatures est très élevé -, la deuxième lecture interviendra le 11 mars 2009.
Au sujet de la collecte des signatures, une personne, ressortissante de l’Union européenne, mais inscrite sur les listes électorales luxembourgeoises pour les municipales et les européennes, a demandé si elle pouvait signer la demande de référendum. La réponse a été positive. Cette disposition devrait permettre d’augmenter le nombre de signataires, étant donné l’importance de la population étrangère résidant au Grand-Duché (les étrangers sont dans leur très grande majorité des ressortissants de l’Union européenne).
Pour rappel, la proposition de loi dépénalisant l’euthanasie et le suicide assisté a été adoptée le 18 décembre dernier. Le Grand-Duc a normalement trois mois pour signer – le délai court donc jusqu’au 18 mars 2009. Jusqu’à présent, le souverain n’a pas signé. En d’autres termes, la loi n’est pas en vigueur.
Autre information qui en dit long sur le caractère chrétien du parti du Premier ministre. Avant le vote du 18 décembre 2008, le Parti de M. Juncker (Parti chrétien-social) avait déposé une motion avec des amendements, dont l’un prévoyait l’exception d’euthanasie. Un seul député du Parti a voté contre cette proposition. Ce député a failli être sanctionné, lors d’un comité national du Parti dans une séance particulièrement houleuse.
Hier soir 12 janvier, a commencé la Semaine pour la vie au Luxembourg. Il y a eu une séance inaugurale, présidée par l’Archevêque, Mgr Fernand Franck. L’assistance était composée de 150 personnes, ce qui est à la fois peu et beaucoup. Il semble qu’une volonté de résistance et d’action se manifeste.