Lu dans Ouest France :
"Quand on demande aux Français s'ils préfèrent mourir dans des
souffrances insupportables ou être euthanasiés, l'écrasante majorité des
sondés choisit la deuxième option. Comment répondre autrement ? On en
déduit benoîtement qu'il faudrait légaliser l'aide active à mourir.
C'est là un raisonnement un peu court.Je voudrais témoigner d'une expérience personnelle, régulièrement
répétée, auprès de publics très divers : lycéens, étudiants, adultes.
Chaque fois que j'ai pris le temps – il faut plusieurs heures –
d'expliquer clairement la loi actuelle, d'examiner objectivement les
affaires médiatiques de la fin de vie (Malèvre, Humbert, Sébire, etc.),
de recueillir le récit des personnes présentes ayant vécu des
accompagnements difficiles, mes auditoires sont parvenus d'eux-mêmes à
la conclusion suivante et cela à une écrasante majorité : « bien »
mourir n'exige en aucune façon que le législateur donne aux soignants le
droit de faire mourir délibérément les patients.Comment expliquer cet étrange retournement ? Par un constat évident :
le temps de la réflexion rationnelle, celui qui fait cruellement défaut
à notre époque soumise au rythme imposé par la télévision et
l'Internet, n'est pas celui de l'immédiateté du réflexe émotionnel.Que dit la loi française ? Toute souffrance pour un malade incurable
et en phase terminale doit être soulagée, même si sa vie devait s'en
trouver abrégée. Or, aujourd'hui, toutes les souffrances peuvent être
apaisées, ne serait-ce que par le recours à l'endormissement, le plus
souvent réversible. L'acharnement thérapeutique, appelé obstination
déraisonnable, qui prolonge une existence et ne respecte pas la
personne, est interdit par le législateur et donc condamnable par les
tribunaux. Enfin, chacun est libre de refuser un traitement,
investigations comprises, au nom du principe de la protection contre
toute intrusion non consentie dans son propre corps. […]L'euthanasie ne « complète » pas les soins palliatifs, elle les
interrompt. Elle ne couronne pas l'accompagnement, elle le stoppe. Elle
ne soulage pas le patient, elle l'élimine."
ohlala
à la radio j’ai entendu le même discours, il me “semble” avoir reconnu Monsieur Léonetti.
Commentaire finale, on peut tout faire dire au sondage, lors de la discussion sur les mères porteuses on avait des sondages très favorable après discussion le projet a vite été oublié.